• 565 : mort, à Constantinople, de l’empereur romain d’Orient Justinien Ier.
Issu de modestes paysans illyriens, il fut surnommé « l’empereur qui ne dort jamais » en raison de son extraordinaire puissance de travail. Il eut pour dessein de reconstituer l’empire romain (la renovatio imperii) et devait réussir, à l’exception de la Gaule franque. C’est dans le domaine juridique que sa postérité fut majeure (on lui doit notamment le Code justinien), et influença la chrétienté médiévale, le droit canonique, ainsi que notre droit moderne. Il rénova le système routier et, grand bâtisseur, releva plusieurs villes ensevelies sous les ruines. C’est lui qui fit élever la Basilique Sainte-Sophie de Constantinople. Il ferma aussi l’école néo-platonicienne d’Athènes (qui perpétuait l’héritage philosophique de Platon, mais était aussi un centre initiatique ésotérique où l’on s’adonnait aux pratiques magiques) : c’est la fin de l’Antiquité païenne.

• 1943 : début du « congrès de Vérone », du Parti fasciste républicain (créé en 1943), dans le but de rédiger le programme de gouvernement de la « République sociale italienne », établie au nord de l’Italie après la libération de Mussolini par un commando allemand. Cette assemblée fonde le « troisième fascisme », qui renoue avec ses origines et préconise la fin du capitalisme. Ce congrès, où s’exprimèrent des tendances variées fut tumultueux : Mussolini parla d’une « foire d’empoigne ».
• 1967 : parution de la Société du spectacle, du philosophe situationniste Guy Debord, une pertinente dénonciation de l’ordre marchand, du consumérisme capitaliste et du règne de l’apparence. L’ouvrage sera en réalité découvert après Mai 68.