C’était un… 14 juillet :

• 1223 : mort de Phillipe II « Auguste », qui fut comme son nom l’indique l’un des plus grands rois de France. Il avait remporté la victoire capitale de Bouvines en 1214, après quoi « jamais depuis ne fut personne qui osa faire la guerre au roi Philippe, mais il vécut depuis en grande paix et toute la terre fut en grande paix », nous dit un chroniqueur anonyme.

1683 : l’armée turque s’installe devant Vienne pour en faire le siège. Les boulangers de la ville prennent une part importante dans sa défense et fabriquent des brioches en forme de croissant (symbole de l’islam), en signe de résistance.

1789 : prise de la Bastille, qui ne s’est pas réellement défendue, mais l’épisode donnera naissance à un mythe républicain très grossi…
Les (seulement) sept prisonniers (dont 4 faux monnayeurs, et aucun détenu politique) sont libérés.
Dès 5 heures du soir, les démolisseurs de Pierre-François Palloy sont en action, s’attaquant au haut d’une tour.
Pendant ce temps, les révolutionnaires portent sur une pique la tête du gouverneur et massacrent ses adjoints. Dès son début, la Révolution est sanguinaire (rappel contre ceux qui veulent séparer 89 et 92).

1790 : première « fête de la Fédération », au champ de Mars, à Paris. Deux cent mille personnes, dont cent cinquante mille venues des différentes régions de France, se réunissent. Le général La Fayette, qui préside la cérémonie, prête sur l’« autel de la Patrie », au nom de tous les gardes nationaux de France, un serment de fidélité à l’ Assemblée nationale. Le roi Louis XVI jure de maintenir la Constitution et est acclamé. Une messe est célébrée, sur l’autel de la Patrie, par Talleyrand, évêque d’Autun à la piété plus que douteuse (qui dira à La Fayette, le voyant près de lui : « Ah ça ! je vous en prie, ne me faites pas rire »).
C’est en mémoire de cette fête – qui entendait marquer l’unité de la France et la réconciliation des Français autour de la monarchie constitutionnelle (mais  dont la date était en référence à la prise de la Bastille un an plus tôt) – que l’Assemblée nationale de la jeune IIIe (et très maçonnique) République vota, en 1880, l’institution du 14 juillet comme fête nationale.

1793 : mort, à Saint-Florent-le-Vieil, de Jacques Cathelineau, 34 ans, surnommé « le saint de l’Anjou », homme de simple condition devenu généralissime des armées vendéennes (« l ‘Armée catholique et royale », 80 000 hommes).  Il avait été blessé deux semaines plus tôt en tentant de prendre Nantes, après avoir libéré Angers. Ses trois frères mourront aussi face aux Républicains.

« Les Vendéens demandent à Cathelineau de prendre la tête de l’insurrection », peinture de Jules Gabriel Hubert-Sauzeau, 1900.

► pour explorer le thème des guerres de Vendée et de la chouannerie (et la figure de Cathelineau) : quelques livres suggérés.

•  1880 : premier numéro de l’Intransigeant, le journal d’Henri Rochefort, marquis de Luçay, journaliste d’extrême-gauche, puis boulangiste, antidreyfusard et nationaliste. Le quotidien, qui rencontre un succès populaire, suivra le même itinéraire.

1920 : promulgation de la « loi Maurice Barrès », qui institue officiellement la fête nationale de Jeanne d’Arc, longtemps réclamée par le grand écrivain nationaliste.

1937 : le colonel François de la Rocque, chef du massif Parti social français, lance son propre quotidien, Le petit journal. La manchette permanente est « Travail, Famille, Patrie ».

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