Copinages oligarchiques : les discrètes nominations de l’été

Pendant l’été, les rédacteurs du journal officiel n’ont pas chômé. Six nominations et promotions ont attiré l’attention. Parmi les heureux, deux anciens membres de cabinets ministériels ont été nommés Préfet, Bertrand Gaume en Corrèze et Philippe Mahé en Meurthe-et-Moselle. L’ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault, Christophe Chantepy est devenu le nouvel ambassadeur de la Grèce.

33 000 euros mensuels

François Brottes, député de l’Isère et président de la commission des Affaires économiques a été nommé à la tête de RTE (réseau de transport électricité), importante filiale d’EDF. C’est la première fois qu’un député va quitter son mandat en cours de législature pour présider une entreprise publique. Son prédécesseur gagnait 33 000 euros par mois. L’ancienne secrétaire nationale à la culture du PS a été nommée au poste très convoité d’inspectrice générale des affaires culturelles.

Enfin, Marie-Arlette Carlotti, l’ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées a été nommée présidente du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées. Dans son carnet de promesses, François Hollande s’était pourtant engagé à « rendre irréprochables les nominations aux plus hauts postes de l’État » en les soumettant au contrôle du Parlement.

L’Élysée se défend de toute nomination par complaisance et assure que certains postes ont été proposés à des personnalités politiques qui ont fait carrière dans la droite. Parmi eux, Michel Cadot a été nommé préfet de Paris cet été, c’est un ancien des cabinets Villepin et Alliot-Marie. C‘est aussi un diplômé de l’Ena promotion voltaire … comme François Hollande

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