Tarek Aziz condamné à mort : malheur aux vaincus.

Tarek Aziz, chrétien et nationaliste irakien, était le chef de la diplomatie sous Saddam Hussein.
Outre le désir de vengeance, on peut penser que le traitement infligé à cet homme s’inscrit dans la stratégie américaine classique d’intimidation et de traumatisme, pour ceux qui auraient des velléités de résistance à l’impéralisme états-unien.

« Tarek Aziz vient d’être condamné à mort par une « haute cour pénale » irakienne dont le fonctionnement s’apparente plutôt à la loi du talion qu’aux principes de droit enseignés dans nos facultés. La peine capitale est infligée à cet homme malade de 74 ans pour un motif des plus flous, « son rôle dans l’élimination des partis religieux. »Il ne s’agit évidemment pas de justice mais d’une pure vengeance politique.

Jadis, Tarek Aziz était reçu dans toutes les capitales occidentales avec les honneurs dus à son rang. Il était le numéro deux et la figure présentable du régime de Saddam Hussein. On lui déroulait le tapis rouge à Paris, on l’appréciait à Washington. Ce chrétien chaldéen originaire de Mossoul avait ses entrées au Vatican. C’est lui qui avait négocié en 1984 le rétablissement des relations diplomatiques américano-irakiennes avec l’administration de Ronald Reagan. C’était l’époque de la guerre Iran-Irak. Bagdad faisait figure d’ultime rempart du monde arabe contre le déferlement révolutionnaire orchestré par les ayatollahs iraniens. Et l’on n’était pas, alors, trop vétilleux sur le respect des droits de l’homme dans l’ancienne Mésopotamie. Les troupes irakiennes contenaient les assauts des pasdarans perses avec le soutien financier des pays du Golfe, l’armement livré massivement par la France et le discret appui des Américains.

Un pion sacrifié

« Vous appréciez beaucoup en France les dirigeants du Golfe. Mais lorsqu’ils viennent chez vous, ils s’intéressent aux call girls. Moi je vais à l’Opéra », nous confia-t-il un jour un tirant sur son éternel Havane.

Militant baassiste de la première heure, laïc convaincu, fin diplomate, Tarek Aziz a effectivement été solidaire jusqu’au bout de Saddam Hussein. Mais son rôle le tenait fort éloigné des actes de répression. En août dernier, du fond de sa cellule, il avait fait savoir qu’il ne souhaitait pas que les troupes américaines quittent son pays avant l’achèvement de la reconstruction. On en est bien loin. Car le problème réel est ailleurs. En détruisant l’Irak, les États-Unis ont bouleversé un équilibre multiséculaire entre le monde arabe et le monde perse, entre sunnites et chiites, entre laïcité et islamisme. Ils ont ouvert un boulevard à l’Iran. En définitive, Tarek Aziz, dans ce séisme géopolitique, n’est qu’un pion sacrifié. »

Source

3 commentaires concernant l'article “Tarek Aziz condamné à mort : malheur aux vaincus.”

  1. Le procès dont il a été victime est digne du procès de Nuremberg. Le pire est le mobile trouvé :  » son rôle dans l’élimination des partis religieux. » Il faut reconnaître que ça ne manque pas de sel, quand on sait que la liberté réligieuse était assurée du temps de Saddam… Sunnites, chrétiens, chiites, tout le monde pouvait aller prier comme il aimait.

    Depuis l’invasion, les chrétiens sont génocidés, il y a des attentats entre sunnites et chiites,… Pour le nouvel ordre mondial, ça doit être ça la liberté religieuse.

  2. Fallait pas servir les muzz.
    Dommage pour lui.
    RIP, si il est toujours chrétien..
    Sinon, Fuck you, asshole.

  3. Pour moi, il ne falait pas lui condanner a mort, parceque acteur principal des crimes a deja ete condanner a mort et Tareq il ete un simple pion du Sadam, donc pour bien comprandre ses sallaupard de islamisme veulent vanger la condanation de Sadam com musilman, cela ne pas juste. Pour terminer, si on va l executer que son ame repose en paix et q il demande pardon a Dieu au nom de Jesus Christ le sauveur de l humanite de tous ce que il avait fait et il seras pardonner.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.