La préférence nationale est-elle anti-catholique?

Article de fond lu sur lacropole.info :

Il semble que ces derniers temps, les libéraux se mobilisent pour limiter la fuite de l’électorat catholique de l’UMP de plus en plus «tenté» par le Front National. A l’occasion de Noël le cardinal Barbarin affirmait dans Rue89 que la Bible s’oppose à la «logique de l’exclusion», voulant aller dans le sens du récent ouvrage du député UMP des Yvelines Etienne Pinte et du Père Jacques Turck, curé à Issy-les-Moulineaux, Extrême-droite : pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire. Ce livre expose en quoi «l’extrême-droite» (terme contestable du politiquement correct) n’est pas compatible avec les valeurs chrétiennes, et en particulier pourquoi les chrétiens ne pourraient voter pour le FN. Nous chercherons à savoir si l’Eglise et l’Evangile nous enseignent bien réellement de refuser toute préférence nationale, et d’accepter la dissolution inconsidérée des frontières.

Une condamnation reposant sur une interprétation abusive de l’enseignement de l’Eglise et une confusion intellectuelle

Rappelons que les Ecrits Saints ne remettent jamais en question le droit naturel d’un peuple à jouir d’une terre et à y faire régner ses lois. L’indépendance nationale du «peuple élu» de l’Ancien Testament en est un bon exemple. Certes, il ne reçoit ce don de pouvoir jouir de la Terre promise que parce qu’il aime et réalise la volonté de Dieu – la Terre promise est à la fois concrète est spirituelle, et cela vaut aussi pour un Etat chrétien. Le mondialisme comme idéologie visant à l’unification de l’humanité peut être illustrée par l’image de la tour de Babel dans l’Ancien Testament qui devait s’élever jusqu’aux Cieux, épisode d’où procède la division des langues, châtiment de l’orgueil humain. De fait, il n’est pas étonnant que les mondialistes aiment ce symbole de Babel, que l’on retrouve dans l’architecture du Parlement européen à Bruxelles, ou même de la cathédrale d’Evry dont les schèmes se ressemblent étrangement.

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