Procès des catholiques ayant défendu Notre-Dame

De notre correspondant sur place.

Ce mardi 30 décembre s’est tenu une audience dans le cadre du procès des quatre catholiques ayant défendu Notre-Dame face à une tentative de « kiss-in » sauvage.

Trois des quatre catholiques inculpés étaient présents ; quant aux plaignants, les huit militants homosexuels avaient fait le déplacement.

Les débats ont porté sur deux thèmes. Premièrement, les nombreux vices de procédure soulevés avec brio par l’avocat de la défense : absence de preuve, détention arbitraire, absence de « tapissage »*… Furent également pointées les contradictions des différents témoignages : versions qui se contredisent entre elles ou témoins qui changent d’avis entre deux auditions.

Après tout, ceux-ci cumulaient les casquettes de témoins, plaignants et militants, ce qui fait beaucoup à la fois.

De leur côté, les avocats des parties civiles ont évoqués d’imaginaires « opérations commandos » de non moins imaginaires « groupes para-militaires » qui auraient agressé les gentils homosexuels. Les militants invertis ont notamment interprété un poing levé en scandant « habemus papam » avec des saluts nazis… Mauvaise foi, paranoïa ou inculture?

La deuxième part des débats a porté sur une question prioritaire de constitutionnalité posée par SOS homophobie.
En matières d’injures en raison de l’orientation sexuelle, la prescription est de trois mois (et est donc acquise pour les catholiques) ; là où elle est d’un an dans le cas d’injures à caractère raciste. Maître Mecary, visiblement très concernée par l’affaire, a estimé que cette différence légale est contraire à la constitution ; elle a donc demandée à ce que cette question soit posée au Conseil constitutionnel.

Pour le lobby homosexuel, il est clair que ce procès sert de tribune en vue de faire changer la loi, sans aucune considération pour le fond de l’affaire. Comme l’a conclu l’avocat de la défense: « dans ce dossier, il n’y a rien. C’est du vent, et du vent médiatique ».

Le tribunal rendra sa décision sur ces deux sujets le vendredi 17 décembre. En marge de l’audience, un des plaignants a confié à l’avocat de la défense qu’il trouvait les accusés très « mignons » ; une réconciliation serait-elle possible?

* un tapissage consiste à mêler un suspect à trois policiers, puis à demander à la victime qui elle reconnaît. Dans l’affaire, des photos des catholiques arrêtés ont directement été montrées aux plaignants en leur demandant si c’était bien eux…

12 commentaires concernant l'article “Procès des catholiques ayant défendu Notre-Dame”

  1. Le coup des « groupes paramilitaires » est excellent, rayon humour involontaire.

    Et ce sont ces gens qui nous accusent d’être « complotistes »…

  2. Totale solidarité avec ces courageux catholiques. On croise les doigts pour eux pour le 17 Décembre. On reste abasourdi de savoir que la justice passe son temps à examiner ça, quand, dans le même temps, elle n’arrive plus à juger les crimes les plus horribles, car, paraît-il, elle est surchargée.

    Sinon quelles ont été les réquisitions su Procureur ? A-t-il demandé la relaxe ou s’est-il comporté comme un Fouquier-Tinville ?

  3. Le procureur a demandé à ce que les vices de procédures soulevés par la défense ne soient pas pris en compte par le tribunal, afin que l’affaire puisse être jugée « sur le fond ». Mais en même temps, c’est un peu son rôle que de réagir ainsi.
    Soutien total à eux !

  4. @Léon Dédé

    Effectivement, mais quand on sait que des dealers en gros et des violeurs en série sont justement relâchés pour « erreurs de procédure », on a parfois comme des remontées d’huile.

    La magistrature française est lamentable.

  5. « murat ustaali-kiliç

    a violé une mineure de 15 ans

    sentence: 3 mois de prison ferme 7mois avec surcis et 250 euro de dommages et intérêts pour la victime »

    Justice est aveugle et un peu c***e

  6. En effet, comme le dit Tchetnik, c’est ahurissant.

    Un autre exemple, qui ne date pas plus tard que hier : Une saisie d’armes a été annulée par vice de procédure, car soi-disant les policiers n’auraient pas le droit d’aller dans les parties communes des immeubles…

    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/les-fouilles-d-immeubles-par-la-police-seraient-illegales-30-11-2010-1171917.php

    Comme quoi, pour bénéficier d’un vice de procédure, il semble préférable d’être criminel, assassin plutôt qu’un jeune honorable, voulant défendre un lieu de prières.

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