C’était un 13 février… 1820 : l’assassinat du duc de Berry

La mort du duc de Berry, tableau d’Edouard Cibot, 1829.

Le 13 février 1820, le duc de Berry, neveu du roi Louis XVIII et fils cadet du comte d’Artois (futur Charles X), tombait sous le poignard de Louis Pierre Louvel, un ouvrier bonapartiste qui voulut éteindre en lui la race des Bourbons.

Espoir de la dynastie des Bourbons, le duc de Berry rendra l’âme dans la nuit en prince chrétien en ne cessant d’implorer la grâce de son assassin. Ce fut un terrible coup pour le camp royaliste légitimiste.

Toutefois, la volonté de mettre définitivement fin à la branche aînée des Bourbons par ce meurtre se révélera un échec, puisque naîtra le 29 septembre suivant un fils posthume au duc de Berry : celui que Lamartine célébrera comme « l’Enfant du Miracle » dans son Ode sur la naissance du Duc de Bordeaux.

Après l’abdication de son grand-père Charles X puis de son oncle Louis XIX, dans la tourmente révolutionnaire de 1830, c’est un petit roi sans couronne que sa mère, l’indomptable et romanesque duchesse de Berry, cherchera à faire reconnaître comme légitime souverain, sans qu’il ne puisse jamais prendre place sur le trône de ses aïeux. Il s’en était fallu toutefois de très peu en 1873.
Connu comme le comte de Chambord (et nommé Henri V par ses partisans), il mourra hélas sans postérité en 1886.