Il faut empêcher l’interdiction des soins de conservation à domicile

Le ministre de la Santé et la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale ont décidé, dans l’article 52, de circonscrire la réalisation des soins de conservation prodigués aux défunts dans des lieux dédiés et équipés. Cela revient à interdire la pratique des soins de conservation du défunt à domicile, ce qui concerne 25 % des cas.

Jusqu’à maintenant, ces soins étaient interdits uniquement sur les corps des défunts porteurs d’un certain nombre de maladies, dont le VIH et l’hépatite, au motif qu’ils pouvaient exposer les thanatopracteurs à un risque de contamination.

La mesure, qui consiste à généraliser cette interdiction à tous les défunts, était envisagée dans le but de revenir à un cadre réglementaire plus juste et lutter contre les discriminations.

Mais le Service catholique des funérailles considère qu’elle aurait causé un grand tort aux familles sur les plans économique, anthropologique et religieux pour les raisons suivantes :

  • elle renchérit considérablement l’acte des soins,
  • elle dissuadera les proches de veiller leur défunt à domicile,
  • elle impose, à tous, des règles de précaution destinées à une minorité de défunts.

Aussi, le SCF s’est mobilisé pour que l’article 52 soit amendé (voir la proposition d’amendement). L’amendement a été voté par le Sénat et le SCF se réjouit de ce grand pas en avant. Mais la prochaine lecture à l’Assemblée nationale nécessite un surcroît de mobilisation.

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