Entretien avec Marina Reynouard

L’héroïque épouse de Vincent Reynouard, prisonnier à cause d’écrits historiquement incorrects, a accordé un entretien au site http://prisonniers.wordpress.com :

« 1) Bonjour Marina ! Le moins que l’on puisse dire est que votre mariage avec Vincent est une fabuleuse aventure… A l’instant où il se trouve en prison et que vous avez tous les deux, de surcroit, huit enfants à éduquer, parvenez-vous à trouver du repos ?

Pour le moment, il est impossible de trouver une minute pour me reposer, car en plus de mes occupations maternelles, s’ajoute l’immense travail de secrétariat, l’abondante correspondance avec Vincent et les multiples sorties et activités avec les enfants (tantôt les grands, tantôt les petits) afin qu’ils ne souffrent pas de l’absence de leur cher papa.

2) Quel est votre état physique et moral au moment où nous écrivons ces lignes ?

Pour le moment, je suis plutôt épuisée mais c’est le lot de toutes les mères de famille nombreuse ayant eues plusieurs grossesses rapprochées et ayant encore des petits qui appellent chaque nuit. Mon moral, comme pour beaucoup, oscille. A bout de nerfs, je me sens parfois submergée par les émotions : tristesse, révolte. Bref, c’est la tempête dans ces moments-là, on se sent à bord d’une galère qu’on ne maîtrise plus. Mais cela reste superficiel et passager au fond de mon âme je reste bien amarrée sur le roc : Notre Seigneur Jésus-Christ.

3) Durant la cavale de Vincent, la police débarquait régulièrement à votre domicile pour voir s’il n’y était pas, y compris à 5h du matin… N’avez-vous pas l’impression que l’appareil répressif d’Etat s’en est pris à votre mari comme s’il s’agissait d’un véritable criminel violeur ?

Certains individus du genre s’en tirent mieux que Vincent au niveau des sentences. Oui, vous avez entièrement raison, je me dis souvent qu’ils n’ont aucun mérite à s’en prendre à un écrivain qui ne possède aucune arme et qui ne s’est jamais défendu physiquement. Les violeurs, les assassins ont plus de liberté finalement, combien de récidivistes traînent encore dans nos villes ?

4) Est-il arrivé que Vincent soit présent à votre domicile lorsque la police est passée ? Si oui, où s’était-il caché ?

Oui, c’est arrivé une fois, mais vous comprendrez que je ne puis vous dire où il s’était caché. L’aventure était plutôt cocasse (une vraie histoire belge) puisqu’ils ne l’ont pas trouvé.

5) Parvenez-vous facilement à entretenir des contacts avec Vincent ? Pouvez-vous facilement lui refiler des affaires de première nécessité ?

Nous nous écrivons régulièrement, la difficulté est le laps de temps qui s’écoule entre l’envoi d’un courrier à Vincent et sa réponse : une semaine. Pendant ce temps, la situation change ainsi que l’état d’esprit dans lequel nous étions. Ainsi il y a toujours un décalage et comme l’échange est ralenti, si un problème est évoqué, cela traîne en longueur pour le résoudre. Pour ce qui est des affaires, c’est très difficile de bien les faire parvenir. Pour l’heure, je sais que Vincent n’a toujours par reçu les parkas, blousons et pullovers que je lui avais transmis par l’intermédiaire d’un ami abonné de Valenciennes qui attend depuis fin août son laissez-passer – qu’il a déjà réclamé plusieurs fois- pour apporter tous ces vêtements à Vincent. Donc l’inquiétude est qu’il attrape une grippe car il n’a que les vêtements qu’il avait sur lui en juillet et ceux de la prison. Impossible de lui faire parvenir des vitamines ou remèdes, ni même des livres, des timbres ou autres choses.

6) Entretenez vous des contacts avec des personnalités politiques soutenant votre mari ?

Début aout, j’ai été avertie de la pétition de Paul-Eric Blanrue. Je me suis alors mise en contact avec lui, nous nous sommes rencontrés une fois le 8 septembre. Ce jour, Mr Blanrue m’a révélé le soutien de l’intellectuel Noam Chomsky à la pétition, elle fut annoncée le lendemain sur les différents sites internet. Depuis la mi-septembre, rentrée des classes, obligeants le suivi scolaire des enfants et une plus grande régularité niveau horaire (à l’opposé des vacances plutôt bohème), je mets un frein aux emails et différents contacts.

7) Au cours d’une telle épreuve, il est important d’être soutenu par son entourage… Tout va bien à ce niveau ? Il faut dire que les activités de votre mari sont très controversées…

Au niveau de l’entourage familial, la discrétion est gardée, je me sens soutenue mais nous n’en parlons pas. Du côté des amis, les soutiens sont nombreux : des jeunes du comité de soutien ont organisé une soirée “cochon grillé” à Toul, une personne a crée l’autocollant “libérez l’histoire, libérez Reynouard”, Terre et Peuple lui a accordé une table ronde lors de la manifestation du 24 octobre.

Dieudonné m’a invité à son spectacle avec les enfants. Des jeunes de Belgique se proposent de faire des T-shirt et une fête pour la sortie de Vincent. Fin septembre, les enfants ont reçu un colis en provenance d’Allemagne contenant 23 tablettes de chocolat et 13 paquets de bonbons! et puis un colis en provenance d’Italie rempli d’affaires scolaires etc. Rivarol passe régulièrement des articles de soutien en faveur de notre famille, et, comme pour les otages, affiche le nombre de jours passés par Vincent en prison depuis le 7 juillet. Par ailleurs j’ai reçu de nombreux courriers même d’Australie, un septuagénaire est venu d’incognito de Suisse allemande m’apporter quelques billets. Les aides, comme vous le voyez, viennent de toutes parts, toutes tendances politiques, idéologiques et religieuses. Enfin, n’oublions de pas citer l’humble dévouement de cette dame qui transmet sur internet tous les communiqués de Vincent.

8 ) Si ce n’est pas trop indiscret, comment avez-vous rencontré Vincent ? Il paraît que vous étiez de gauche à la base ?

J’ai rencontré Vincent alors que j’étais encore étudiante à Caen par le biais d’un ami. Je ne vous en dirai pas plus. J’ai effectivement porté un badge “touche pas à mon pote” et admiré François Mitterrand. Il me semblait que la France avait, dans les années 80, un chef d’Etat “hors paire”, non hostile au révisionnisme d’ailleurs, tout comme Jospin, ministre à l’époque qui était un ami du révisionniste Pierre Guillaume.

9) Certains médias l’accusent d’être “raciste”, au vu de ses fréquentations avec des personnalités dites d’ “extrême-droite” … Qu’en est-il réellement ?

Vincent n’est pas “raciste” car cela serait contraire à la morale catholique. Ainsi, cela ne le dérange pas d’aider des personnes quelque soit leur race. Cependant, d’un point de vue intellectuel, Vincent souscrit à l’idée que la pérennité d’une civilisation ne peut exister que s’il y a conservation du patrimoine biolgique. Un raisonnement simple, logique et historique, loin de toutes les idéologies ambiantes. Bien sûr, un minimum de métissage est inévitable à causes des relations nécessaires entre les peuples. Or, ici, on nous impose le métissage …

10) Pensez-vous que cet emprisonnement soit synonyme de défaite ?

Il s’agit presque d’un succès médiatique au contraire grâce à Paul-Eric Blanrue qui a vraiment fait tout ce qu’il a pu pour alerter journalistes, ministres et autres. On a jamais entendu autant parler de Vincent sur Internet, Radio Courtoisie et quelques journaux comme Rivarol, le Journal du Dimanche, le Monde des Livres et peut être d’autres. En Italie, cela bouge aussi depuis que ce grand universitaire Claudio Moffa a osé faire une heure de révisionnisme en chaire. Il me semble que Vincent illustre très bien par sa situation cette citation biblique : « Si le grain de blé ne meurt, il ne porte de fruit ».

11) Que souhaitez-vous à Vincent ? Que demandez-vous à Dieu ?

Je prie Dieu avec mes enfants de lui conserver un bon moral, une bonne santé et de ne pas souffrir de la séparation familiale. Vincent souhaiterait depuis 20 ans pouvoir débattre loyalement avec ses adversaires sur le sujet qui l’intéresse alors j’espère que son rêve se réalisera un jour. Il convient de rappeler que Vincent ne nie ni la souffrance des juifs, ni l’existence des camps de concentration. Nous sommes dans un pays qui revendique sa devise “liberté-égalité-fraternité”. Or, la loi Gayssot instaure une inégalité entre les citoyens. C’est pour cela que Robert Badinter a osé affirmer tout haut qu’elle était anticonstitutionnelle. Pourquoi ne pas donner droit aux Arméniens de créer une loi Gayssot pour interdire aux Turcs de contester le génocide arménien ? Où est l’égalité si tel historien peut parler mais pas tel autre ? Où est la liberté d’expression proclamée si haut par la France ?

Pour vous dire la tolérance de Vincent et son estime de la liberté, dernièrement il a été diffamé dans le Journal du Dimanche, quelqu’un lui a suggéré de porter plainte. Il a alors répondu : « Ils sont libres de me diffamer s’ils le veulent ». Voilà l’application de la liberté d’expression pour tous, comme aux Etats-Unis d’ailleurs. Par contre, sont interdits l’insulte, la diffamation, l’atteinte à la vie privée. Mais sur le sujet de la liberté d’expression, vous devriez interroger Jean Bricmont de l’université de Louvain-la-neuve, précurseur et coauteur avec Blanrue de la pétition. Je pense aussi à Maître John Bastardi Daumont, actuel avocat de Dieudonné et de Faurisson qui m’a expliqué la rupture d’égalité entre les citoyens et le vide juridique existant au niveau de l’apologie du révisionnisme (car seul le révisionnisme est punissable). Il y a aussi maître Jean Stevenin avocat de Vincent qui a une idée très percutante pour récuser les juges lors d’un prochain procès.

12) Avez-vous un petit mot pour les sympathisants de Vincent qui lisent cette interview ?

Un grand merci à tous qui de partout et tous bords nous sont venus en aide. Merci pour cet immense mouvement de solidarité envers Vincent et envers notre famille. Encore un appel, je sais que vous ne m’en voudrez pas, que Vincent puisse avoir encore plus de courrier pendant le mois de décembre. Toutes ces cartes postales et lettres qui lui ont été envoyées d’admiratrices et d’admirateurs y sont pour beaucoup dans la sauvegarde de son moral. Alors pour compenser l’absence de réjouissances familiales à Noël, je souhaiterais que chacun et chacune pense à lui renouveler son soutien par un mot ou quelques lignes.

Encore merci du fond du cœur à vous tous pour lui. Merci à vous et à bientôt.

Un grand merci pour cette interview Madame Reynouard ! Nous invitons tout le monde à vous joindre dans vos prières et à bien soutenir votre famille dans cette lourde épreuve ! »

Via les Intransigeants

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