C’était un 30 novembre : mort de Codreanu

Né en 1899, le roumain Corneliu Zelea Codreanu devint un chef nationaliste dont la figure rayonna par-delà les frontières  de son pays.

En 1923, il avait d’abord cofondé la Ligue de Défense Nationale Chrétienne.
Surnommé Căpitanul (« Le Capitaine ») par ses partisans, Codreanu fonda la « Légion de l’Archange Michel », mouvement aussi connu sous le nom de « Garde de fer ».
Un parti électoral fut institué pour aller de pair : « Tout pour la patrie ».

Le « mouvement légionnaire » se développa progressivement, appuyé sur le slogan « Nous voulons justice, pain et paix pour la nation roumaine ! », et malgré les persécutions de la part du régime corrompu du roi Charles II (nombreux emprisonnements et meurtres de militants).

Au mois de mai 1938, Codreanu fut une nouvelle fois amené devant le tribunal et condamné cette fois à 10 ans de travaux forcés.
Dans la nuit du 29 au 30 novembre 1938, il fut assassiné, avec d’autres légionnaires, sur ordre du roi, par les gendarmes qui le transportaient à la prison de Jilava.
Après avoir étranglé les nationalistes, leurs assassins criblèrent leurs dépouilles de balles pour tenter de faire croire à une tentative d’évasion.

Horia Sima succéda au Capitaine à la tête de l’organisation.

Le nationalisme fervent de la Légion peut être qualifié de « spiritualiste ».
Les textes de Codreanu sont empreints de lyrisme.

Ci-dessous « l’hymne aux légionnaires tombés ».


En 2007, les héritiers de la Légion de l’Archange Michel ont organisé un congrès pour les 80 ans de la fondation du mouvement.
Le Renouveau français y avait été invité et avait envoyé une délégation.

Ci-dessous un texte inédit en France du Capitaine (source) :

Légionnaires,
Les orateurs des vieux partis parcourent de nouveau les villages, en vous demandant votre concours pour pouvoir se refaire. Sous leur domination, le Roumain de partout s’est appauvri et agenouillé devant l’étranger. Les grands intérêts de la Patrie sont abandonnés. Notre monde politisé ne voit plus rien d’autre que les intérêts du parti, pour la victoire duquel il sacrifie, chaque jour et chaque heure, notre avenir même de peuple.
Les forêts des montagnes tombées dans les mains des étrangers s’effondrent.
Le cœur gémit chez les Motzes et les Maramourechois oubliés par tout le monde.
Les ouvriers roumains délaissés grossissent les rangs des communistes juifs.
Le commerce roumain dépourvu de protection est humilié en une lutte inégale avec l’étranger.
Le germe dissolvant et corrupteur de consciences pénètre toujours plus haut et plus profondément, dans les cadres de notre glorieuse armée.
Et des heures difficiles sont à prévoir. Si jamais nous étions appelés au grand examen international, qui défendrait encore notre sol et la gloire de notre pays, et la gloire de notre Drapeau ?
Le paysan roumain vend ses produits à un prix inférieur au prix de production. Les intermédiaires se sont multipliés et nous inondent.
Les cafés regorgent de courtiers et d’usuriers qui s’enrichissent aux dépens de ceux qui travaillent. Le peuple est spolié, le Roumain accablé de dettes est devenu l’esclave contemporain du banquier juif.
Le pays, partagé en partis qui s’entre-déchirent se détruit sous nos yeux.
Les dirigeants des vieux partis n’ont pas de poigne et pas la moindre perspective nationaliste, ne soutenant et n’encourageant en rien le Roumain qui porte le pays entier sur ses épaules.

Légionnaires,
Face à une telle situation et avant que l’esprit politicard n’ait pu se refaire, j’ai brandi l’épée et j’ai déployé le nouvel étendard du temps.
On sent dans l’air, de plus en plus fort, le besoin d’autres principes de vie politique et morale. Dépolitiser le pays est une nécessité du temps.
A la place des vieux partis on sent qu’un renouveau s’impose. À la place des partis dévoués à l’étranger, il faut une politique d’indépendance et d’encouragement au roumanisme.
Dites à tous ceux qui viennent de nouveau vous prendre la main que leur temps est révolu. Tous ces orateurs peuvent périr.
Dorénavant, vous ne devrez obéir qu’à une seule voix, mystérieuse et impénétrable comme Dieu lui-même, l’appel de la Patrie. Que tout votre être entende cette voix, que vous vous soumettiez à elle d’une seule âme.

Roumains,
La Roumanie ressuscitera lorsque votre voix et votre volonté proclameront la victoire. Nos enfants y resplendiront comme des fleurs, l’étranger la respectera, l’ennemi la craindra.
Soldats de la Légion de Saint-Michel Archange !
Alors que vous êtes destinés par Dieu à forger cette Roumanie nouvelle, alors que la Nation du Dniester à la Tisza vous attend pour vous acclamer sans fin sur la scène de l’histoire, que de vos poitrines d’acier retentisse notre cri de combat et de victoire :
Vive la Roumanie roumaine ! Vive la Légion !

Corneliu Zelea Codreanu,
Chef de la Légion.

11 commentaires concernant l'article “C’était un 30 novembre : mort de Codreanu”

  1. Honneur au Capitaine !
    Merci d’en parler aujourd’hui.

    Actuellement en France, l’esprit et la doctrine de la Garde se retrouvent le plus clairement au Renouveau français.
    Puisse-t-il progresser comme l’on fait les nationalistes roumains en leur temps.

  2. J’ai quelques penchants nationalistes bien assumés moi aussi. Néanmoins, je me permets de fournir la question suivante aux intervenants de ce site ( que je lis régulièrement, y trouvant de très bonnes infos): en tant que catholique peut-on vraiment être nationaliste? L’idéologie (le nationalisme en est une) n’est-il pas en opposition avec le catholicisme? Patriote oui, mais nationaliste…Plus j’avance, plus je me questionne à ce sujet…Je vous remercie d’avance de me faire part de vos réflexions à ce sujet…

  3. Le vrai Christianisme est nationaliste.

    Contrairement à l’islam et au judaïsme qui ne sont que du tribalisme..

    Vous pouvez lire et regarder les vidéos de Ploncard d’Assac.
    Il explique très bien les termes patriotisme, nationalisme…

  4. @ Cain :

    le mot « nationalisme » veut dire plusieurs choses.
    Dans un sens, il est tout à fait compatible avec le christianisme, et devrait même en découler.
    Il n’est dans ce cas justement pas une « idéologie ».

    Laissez tomber Ploncard, il dit des choses intéressantes et à côté, n’importe quoi. C’est d’ailleurs un idéologue justement.

  5. «C’est par ses héros que vit un peuple et non par ses majorités lâches et inertes. Pour eux, peu importe de vaincre ou de mourir, car lorsqu’ils meurent, le peuple tout entier vit de leur mort et s’honore de leur martyre. Ils brillent dans l’Histoire comme des images d’or, que le soleil sur les hauteurs éclaire au crépuscule, tandis qu’en bas, sur les plaines, si vastes et si nombreuses soient-elles, s’étend le voile de l’oubli et de la mort.»
    Corneliu Codreanu

    et une petite pensée pour « le Renouveau Français » bien qu’étant provincial et non parisien dont l’une des devises est me semble-t-il « A celui qui n’est pas capable de défendre ses idées, c’est soit que ces idées ne valent rien, soit c’est lui qui ne vaut rien » pour ma part toute ma vie s’est fondée sur ce concept très simple : « les seuls droits que nous ayons sont ceux pour lesquels ont veut bien se battre »
    à la question posée pour ma part je me sens autant catholique que nationaliste, mais ce qui perd les gens c’est qu’il y a aujourd’hui le catholicisme de l’Eglise de France représentante du Grand Orient dont le rachat de revue comme La Croix par des francs maçons illustre le discours « oecuménique », « métisseur » et « judéo-chrétien » de vatican II et des catholiques traditionalistes et attaché à la France qui ne se reconnaissent qu’en la foi en Dieu et en la Nation (Dieu et le Roi) et à son histoire ceux là sont en général sont qui sont décriés comme Maurassien, Monarchistes, Pétainistes, Sédécavantistes, Lefebvristes, Royalistes… mais ce qui fait leur unité est le nationalisme à entendre comme l’amour de son pays. Ces derniers sont diamétralement opposés aux premiers, tout autant que peut l’être un français d’un européiste ou d’un atlanto-sioniste.

  6. Dans le supplément au n°107 de l’AFS,(Action Familiale et Scolaire) »Le nationalisme est-il un péché? », Michel Berger y apporte une réponse conforme à la doctrine catholique .

    « « La question nationale remplace aujourd’ hui la question sociale au coeur du débat politique français », affirme le sociologue Alain Touraine. Et dans ce débat, il faut bien le dire, le nationalisme fait figure d’accusé. Certes, tous ne l’assimilent pas à l’une des figures modernes du Mal absolu, ni à l’une des manifestations sataniques, mais le plus modéré des lieux communs sur le nationalisme voit cependant en lui la transformation d’un attachement naturel et légitime en une passion exclusive devenant l’unique source des valeurs et des normes.

    Il faut donc lever l’équivoque qui pèse sur le terme de « nationalisme » et définir le nationalisme français, doctrine politique donnant à l’intérêt national la priorité sur les intérêts particuliers mais non sur la morale et le droit. La clef d’un sain nationalisme est dans l’alliance profonde du « politique d’abord » de Maurras et de « Dieu premier servi » de Jeanne d’Arc.

    Qui ne voit alors combien une saine doctrine nationaliste est aujourd’hui nécessaire face aux problèmes posés par la présence étrangère en France et l’intégration européenne, face à la menace mondialiste, face aux ravages du laïcisme, si l’on veut « que France, que Chrétienté, continue ». »
    http://afs.viabloga.com/cgi-bin/display_archive.pl?site_id=afs&category_id=brochures_a_f_s

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