Algérie : le pouvoir va fermer le plus grand lieu de culte protestant de Tizi Ouzou

Après la fermeture de nombreux lieux de culte protestants en Algérie, l’État FLN s’apprête à poser les scellés sur la plus grande église protestante de Kabylie.

Tarik Haddouche, journaliste du blogue kabyle Tamurt Info, alerte sur ce grave événement qui s’inscrit, selon lui, dans « une guerre contre les chrétiens ».

La guerre contre les chrétiens d’Algérie est désormais déclarée et se poursuit de manière implacable. Le pouvoir algérien semble ne reculer devant rien pour mettre l’Algérie dans une prison idéologique où aucune place n’est laissée à une religion autre que l’Islam. L’église dont il s’agit, cette fois-ci, est celle située à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou et qui reçoit, chaque samedi, des centaines de fidèles pour le culte hebdomadaire. Nous avons appris hier que les responsables de cette église, située en face du lycée technique de la Nouvelle-Ville et non loin de la salle des sports « Said Tazrout », ont appris, hier, l’existence d’un ordre de fermeture de cette église. L’arrêté en question a été signé par le wali de Tizi Ouzou. Ce sont, comme d’habitude les éléments de la gendarmerie nationale qui exécuteront cet ordre sur le terrain et ce dans la journée de mercredi 16 octobre, a-t-on appris également.

Cette décision est bien sûr absurde et injuste surtout quand on sait que dans la Constitution algérienne, la liberté de culte est garantie. Mais ce ne sont que des paroles en l’air car dans la réalité, tous les Algériens qui ne sont pas musulmans savent qu’il n’en est rien. Les non musulmans algériens, qu’ils soient chrétiens, athées, agnostiques ou tout simplement déistes sont persécutés et sont obligés de ce fait de ne pas faire étalage de leurs convictions profondes pour ne pas s’exposer aux foudres de leurs concitoyens musulmans qui n’acceptent pas que quelqu’un ne soit pas musulman. Il s’agit d’un constat qui est plus visible pendant le mois de ramadhan où les Algériens qui n’observent pas le jeune sont persécutés, menacés voire agressés presque mortellement par des personnes qui s’érigent en avocats de Dieu sur terre en l’absence ou plutôt avec la complicité de l’État arabo-islamique.

Pour l’instant, on ignore si des actions de protestation seront envisagées pour dénoncer l’acte de fermeture de l’église la plus fréquentée par les chrétiens d’Algérie. On y reviendra, bien entendu, s’il y a lieu.

Source : Christianophobie.fr