Qui est Frédéric Haziza ?

Le « journaliste » de la chaîne parlementaire LCP est d’une agressivité et d’une incorrection rare avec ses invités (comme on peut le voir par exemple ici, en train « d’interviewer » Jacques Cheminade).
Provocateur et fervent militant antinational et anti-famille (le voir provoquer et insulter des manifestants ici), il s’est plaint d’être la cible de propos antisémites sur twitter, suscitant une vague de soutien de toute l’oligarchie visible, jusqu’au Premier ministre.


Haziza accuse à tort Serge Ayoub d’être l’initiateur de la pétition demandant son renvoi : « Pour son incompétence, son tribalisme, sa partialité, sa totale agressivité et ses multiples provocations contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sur le plateau de son émission sur LCP ainsi que sur Twitter. »

Qui est cet odieux individu ?
Ci-dessous ce qu’en dit la publication d’Emmanuel Ratier, Faits & Documents.

Frédéric Haziza, un journaliste communautaire

Frédéric Haziza est né le 6 décembre 1960 à Marnia (Algérie française, aujourd’hui Maghnia), où son père, Isaac Haziza, était instituteur. En décembre 2012, la visite de François Hollande en Algérie sera pour Frédéric Haziza l’occasion d’un pèlerinage.
En effet, avec l’aide du conseiller à l’Élysée Faouzi Lamdaoui, et des autorités algériennes (Le Journal du dimanche du 23/12/2012), il retournera dans son village natal et se verra remettre, par le directeur de l’école du Matemore, le registre d’appel de l’année 1960-1961 signé de la main de son père, qui y officia pendant trois ans, avant le départ contraint de sa famille pour la métropole.

Après des études d’ingénieur, vraisemblablement à l’ESI-SUPINFO, Frédéric Haziza s’oriente vers le journalisme communautaire et entre à Radio J (1986). Il y gravira rapidement les échelons pour devenir un incontournable de la station présidée par Serge Hajdenberg (frère de l’ancien président du CRIF Henri Hajdenberg). Il a créé et anime l’émission politique Le Forum Radio J (depuis 1988), et est devenu chef du service politique de l’antenne (2001). Wikipédia explique que Radio J « est la plus matinale des 4 [radios de la fréquence NDR], ses programmes débutent très tôt. C’est la plus traditionnelle, et l’on peut encore y entendre parler yiddish, ainsi que de la musique klezmer, de vieilles ballades et des chansons folkloriques traditionnelles. Elle diffuse également des informations communautaires et israéliennes, et des chroniques religieuses et culturelles. Elle est plutôt à droite et religieuse. »

Radio J et le Front national

C’est en tant que journaliste à Radio J que Frédéric Haziza est présent, par exemple, en 1992, à la conférence « Assumer le passé pour porter l’avenir » organisée par le B’nai B’rith en l’Hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Henri Emmanuelli (Emmanuel Ratier, Mystères et secrets du B’nai B’rith).

Toujours en tant que journaliste à Radio J, il est accrédité pour une conférence de presse de Jean-Marie Le Pen en mai 1997. Pressant, il questionne le président du FN sur ses propos tenus sur RTL le 13 septembre 1987. Un garde du corps de Le Pen aurait alors mimé un sourire kabyle en le regardant. Haziza s’explique dans France Soir du 21 mai 1997. Il raconte la réaction de ses confrères journalistes : « Certains m’ont dit : “Il ne faut pas être arrogant comme cela” […] Un autre a lancé : “Vous nous empêchez de travailler.” » À la question « Mais est-ce que d’autres vous ont soutenu ? », Haziza reconnaît : « Bof, bof… pas vraiment, non. Ils s’en sont pris à nous, pas à eux », précisant : « On se dit que Le Pen est un homme politique comme un autre. Mais nous, à Radio J, nous pensons qu’il ne faut pas agir avec lui comme avec les autres. […] Il ne faut pas faire comme en 1933, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, ne pas laisser faire. »

Pourtant, le 13 mars 2011, Marine Le Pen est programmée sur le forum politique Radio J, avant d’être désinvitée suite à un véritable imbroglio. En effet Serge Hajdenberg explique sur Radio J le 9 mars :

« J’ai entendu les protestations des auditeurs. […] J’ai aussi appris via Facebook qu’un appel à manifester devant l’immeuble de notre radio avait été lancé pour dimanche. […] J’ai donc estimé qu’il valait mieux tout annuler. »
(Rapporté par Actualité juive du 17/03/2011.)

Ce même Serge Hajdenberg qui expliquera à Guysen.com :

« Nous n’avons pas lancé d’invitation à Marine Le Pen. C’est elle qui, dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel, dans le contrat signé avec le CSA, a demandé à participer. Nous sommes dans une période électorale qui impose un temps de parole égal aux candidats. Ce n’est pas notre initiative, en aucun cas. »

Or Radio J n’était pas à l’époque dans la liste des médias soumis à la surveillance du CSA, comme le fit remarquer fort justement Guysen.com. Finalement il s’avérera que Frédéric Haziza était à l’initiative de l’invitation, selon à la fois Alain Vizier, directeur de la communication de Marine Le Pen, et Michel Zerbib, directeur de l’information sur Radio J : « Au niveau interne, une seule personne seulement tenait à ce que l’on reçoive Marine Le Pen, les autres étaient contre » (Actualité juive du 17 mars 2011), Haziza en l’occurrence, qui expliquera :

« Je comprends le tollé et l’émoi de la communauté juive. Je rappelle toutefois que je souhaitais juste faire mon travail de journaliste et mon intention n’était absolument pas de lui servir la soupe. En outre, je me demande aussi si cette intolérance que nous reprochons à Marine Le Pen et à son parti, nous n’en faisons pas preuve nous-mêmes. »
(Idem.)

Sur les raisons de l’annulation, il expliquera en balbutiant au micro de Pascale Clark : « C’est les auditeurs qui ont téléphoné […] Les auditeurs de Radio J ont eu un réflexe républicain », précisant avoir reçu des « pressions très fortes d’organisation juives » (France Inter, le 10/03/2011). En effet, Richard Prasquier (alors président du CRIF) avait jugé cette invitation « irresponsable », mais la raison profonde et véritable de ce revirement ne sera connue que plus tard, quand Frédéric Haziza racontera :

« À une heure du matin, je reçois un coup de fil de Bernard-Henri Lévy qui me dit : “À votre place je ne le ferais pas, c’est une faute politique.” »
(« La face cachée du nouveau Front », diffusé le 18 décembre 2011 sur Canal+)

Frédéric Haziza, un militant sioniste actif…

Actif au sein de la communauté juive, Frédéric Haziza est, en novembre 2007, avec l’Union des patrons juifs de France (présidée par Claude Barouch), à l’initiative du voyage en Israël de dix députés du groupe d’amitié France-Israël du parlement (présidé par Claude Goasguen), accompagné par Raoul Gozhlan (CRIF) et Joël Mergui (président du consistoire de Paris). Au programme du déplacement : de nombreux entretiens, notamment avec Shimon Peres et Ehoud Olmert. Pour clôturer l’opération, un film sur ce voyage sera diffusé devant plus de 240 invités, le 30 janvier 2008 à la soirée de l’Union des patrons juifs de France qui se déroule à la mairie du XVIème arrondissement.

Mais ses relations avec certaines franges de la communauté juive n’ont apparemment pas toujours été de tout repos. En avril 2008, il a déposé une plainte après avoir reçu des menaces par mail suite à une tribune parue dans Libération du 3 avril 2008 dans laquelle il demandait la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ) « comme c’est le cas pour toutes les organisations dangereuses d’extrême droite ». Il s’indignait en fait qu’une dizaine de militants aient accueilli Shimon Peres aux cris de « traître » le 13 mars 2008 à Paris, lors d’une soirée offerte par le CRIF en l’honneur du président israélien. Haziza critiquait également « l’illusion » du « Grand Israël », mais enjoignait surtout les Français juifs à soutenir Israël : « Quand le Premier ministre israélien s’apprête à prendre des décisions difficiles pour l’avenir de son pays, le rôle de la communauté juive de France n’est-il pas de le soutenir, de faire bloc derrière lui ? », assumant à l’antenne de Radio J : « Dans ma carrière de journaliste, j’ai toujours défendu Israël, je me suis toujours attaqué aux islamistes (…) On ne peut pas me reprocher d’être anti-israélien, d’être antisioniste ou je ne sais quoi. Je me suis toujours attaqué aux organisations extrémistes palestiniennes ou organisations d’extrême droite françaises. »

Source Faits & Documents via E&R

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