Sursis pour l’ex-Femen qui avait simulé un avortement à la Madeleine

Capture d’écran 2014-12-18 à 13.01.40C’est, en substance, une simple invitation à ne pas recommencer. Eloïse Bouton, journaliste, ex-Femen, a été condamnée à un mois de prison avec sursis pour « exhibition sexuelle » pour avoir simulé un avortement en l’église de la Madeleine quelques jours avant Noël 2013. C’est peu, décidément, pour une militante féministe dont le désengagement par rapport au mouvement « sextrémiste » d’origine ukrainienne est connu depuis le début de cette année. Elle s’est expliquée il y a quelques mois déjà sur le fait qu’elle n’« utilisera probablement plus (son) corps pour faire parler ». Le parquet avait requis entre trois et quatre mois de prison et 1.500 euros d’amende.

La condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Paris est donc modeste, à l’image, d’ailleurs, des poursuites engagées : se tenir, seins nus, devant l’autel principal d’une église majeure parisienne en hurlant des slogans et en brandissant deux morceaux de foie de bœuf censé représenter le « petit Jésus avorté », avant d’aller laisser « le saint fœtus sanguinolent choir au pied de l’autel » relève peut-être de l’exhibition sexuelle, mais pas seulement.

Les citations ci-dessus proviennent de l’article qu’Eloïse Bouton devait consacrer à son exploit le 24 décembre dernier dans le Nouvel Observateur. Article « édité » par un nommé Rémy Demichelis : a-t-il fallu le réécrire ? Pour une journaliste-traductrice-féministe, quel affront !

Portant sur le dos l’inscription : « Christmas is canceled », sur la poitrine les mots « 344e salope », se désignant donc comme l’héritière de l’œuvre mortelle des « 343 salopes » qui avaient revendiqué des avortements clandestins pour faire légaliser le crime, Eloïse Bouton s’était en outre affublée d’un voile bleu marial et d’une couronne de fleurs avant de prendre la « pause » (sic) devant des journalistes convoqués pour l’occasion.

De cette complicité des médias, il semble qu’il n’ait pas été question dans le jugement du tribunal correctionnel. Elle constitue cependant une publication, répétée à l’envi par les médias, du fait qui s’est réellement produit dans le chœur même d’une église catholique : une profanation odieuse, sacrilège délibéré.
Si la profanation, pas plus que le sacrilège ou le blasphème ne constituent des délits en droit pénal français, en revanche l’incitation à la haine à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes « à raison » de la sa religion est bel et bien punissable.
Ni le curé de la Madeleine, ni le parquet censé protéger l’ordre public n’a songé à poursuivre ce « racisme antichrétien » et la condamnation, somme toute, reste totalement à la surface.

Eloise Bouton a d’ailleurs eu de la chance. Elle faisait aussi partie des neuf Femen qui avaient fait irruption dans la cathédrale Notre-Dame de Paris quelques mois plus tôt, pour y hurler leur haine du pape et s’en prendre aux nouvelles cloches exposées au public. Avec ses compagnes, elle a été relaxée des poursuites engagées; l’appel du Parquet et de la cathédrale est pendant. La justice n’est pas sévère avec les ennemies du Christ.

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