Sondage du Figaro : le résultat n’était probablement pas celui attendu

Lu sur Le Monde :

 C’était une formulation maladroite, dès que nous avons saisi qu’elle était mal comprise, nous l’avons retirée », explique au Monde Alexis Brézet, directeur de la rédaction du Figaro, à propos d’un sondage en ligne du 25 septembre. Sa question était : « Les musulmans de France manifestent-ils suffisamment leur opposition à la menace terroriste ? »

La phrase a déclenché, notamment sur Twitter, un concert de réactions indignées. La société des journalistes du Figaro a même condamné « l’ineptie de cette question » qui « laisse entendre que la communauté musulmane dans son ensemble puisse être complice ou faire preuve de complaisance à l’égard de terroristes ». Un « sous-entendu inacceptable ».

« LA QUESTION DE LA RÉACTION DES AUTORITÉS MUSULMANES SE POSE »

« Sur le fond, (après l’assassinat de l’otage Hervé Gourdel par des djihadistes, N.D.L.R.), la question de la réaction des autorités musulmanes se pose, elle est même posée par des musulmans eux-mêmes, mais notre formulation était maladroite », précise Alexis Brézet, qui prend la responsabilité de la publication du sondage, décidée en conférence de rédaction.

Le dirigeant du Figaro rappelle que le titre a publié la tribune d’un groupe de musulmans intitulée « Nous sommes aussi de sales Français » et un entretien avec le recteur de la grande mosquée de Lyon. M. Brézet estime enfin que Le Figaro n’est pas « soupçonnable » d’attiser une forme de « choc des civilisations », notant que l’éditorial du journal, jeudi, se conclut ainsi : « [Les terroristes] creusent un fossé de plus en plus profond entre les peuples et les cultures. C’est le défi des sociétés civilisées de se défendre sans se tromper d’adversaire. »

Merci à Walfroy