Sociétés autoroutières : 15 milliards d’€ de recettes pour 3,2 milliards de travaux ! (Macron est alors ministre de l’Economie)

A l’heure où Macron et sa clique souhaitent privatiser Aéroport de Paris, la cour des comptes dénonce clairement les très mauvaises négociations de l’Etat avec les concessions autoroutières au moment même où Manu Ier était aux commandes de Bercy. A ce niveau d’incompétence, c’est à se demander s’il n’y a pas des pots-de-vin distribués aux fonctionnaires en charge de défendre les intérêts des Français.

Trouvé sur BFM : « La Cour des comptes critique une « solution de facilité » prise dans des négociations « dans lesquelles les pouvoirs publics sont souvent apparus en position de faiblesse ». Les deux ministres à la manoeuvre à l’époque étaient Ségolène Royal (Ecologie et Transports) et Emmanuel Macron (Economie).

Car, selon la Cour des Comptes les sociétés concessionnaires d’autoroutes devraient tirer quelque 15 milliards d’euros de la prolongation de concession qui leur a été accordée en 2015, alors que le montant des travaux réalisés en échange ne représente que 3,2 milliards d’euros.

L’Etat a décidé à trois reprises ces dix dernières années d’allonger les concessions des sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA), moyennant compensation, afin de réaliser des travaux sur des segments autoroutiers qui n’étaient pas prévus dans la convention de concession. Certains travaux ont aussi fait l’objet de compensations alors qu’ils étaient déjà prévus dans les cahier des charges des sociétés et pris en charge par les péages.

La Cour des comptes reconnaît que l’allongement des concessions permet de ne pas mobiliser de nouvelles ressources publiques ou d’augmenter les péages immédiatement pour financer les travaux. Toutefois, cette solution ne fait que repousser le problème et finit par représenter un surcoût pour l’usager. La formule repousse également le bénéfice de la remise en concurrence des concessions.

Dans son rapport, la Cour regrette que le montant des compensations accordées aux SCA – fixé selon des calculs prenant en compte coût des travaux, inflation, trafic routier, risque et taux de rentabilité des investissements privés – fasse l’objet de négociations souvent favorables aux concessionnaires. »