Ouganda : un pays à contre-courant

Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi cette loi qui durcit la pénalisation de l’homosexualité et qu’il avait un temps renoncé à signer (à cause des pressions de l’Occident). Une décision qui a bien sûr provoqué des réactions politico-médiatiques très négatives à travers le monde.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé aujourd’hui « au gouvernement ougandais d’amender ou de supprimer dès que possible sa loi réprimant l’homosexualité ».

Le ministre de l’Ethique et de l’intégrité Simon Lokodo a ajouté qu’il préférait «être pauvre qu’immoral»: «nous n’avons que faire de perdre le soutien financier de nos partenaires commerciaux. Les Ougandais préfèrent mourir pauvres plutôt que de vivre dans un pays immoral».

Les relations homosexuelles sont déjà passibles de la prison à vie en Ouganda. Mais la nouvelle législation, adoptée mi-décembre par le Parlement, interdit notamment toute « promotion » de l’homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque l’étant.

Les dispositions les plus controversées, prévoyant la peine de mort en cas de récidive ou de rapport avec un mineur ou en se sachant porteur du virus du sida ont toutefois été abandonnées.

Les politiques ougandais ne veulent pas que ce pays, majoritairement catholique, ne ressemble à l’Occident dégénéré.

L’Afrique a-t-elle dépassé l’Occident en termes de (vraie) civilisation ?