
Il a passé plus du quart de sa vie derrière les barreaux : dix ans en tant que communiste, le reste en tant que nationaliste et dissident.
Il y a un peu plus d’un mois, l’Allemand Horst Mahler est mort, à l’âge de 89 ans.
Avocat et jeune militant d’extrême-gauche, il fut membre fondateur de l’organisation révolutionnaire violente nommée « Fraction armée rouge », en 1970. Participant à des braquages et à une évasion du fameux Andreas Baader, il fut arrêté la même année et subit dix ans de prison.
En fréquentant la bibliothèque du pénitencier, il se détourne du marxisme.
En 2000, il rejoint officiellement le NPD, parti nationaliste radical allemand, pour quelques années.
Devenu révisionniste, il est condamné à diverses reprises, notamment pour des propos tels que « que nous (l’Allemagne) ayons systématiquement assassiné six millions de juifs est un mensonge » ou qualifiant le génocide des Juifs de « plus énorme mensonge de l’histoire du monde ». D’une ténacité à toute épreuve, il persévère dans ses déclarations, malgré la succession des condamnations.
Il effectue de la prison en 2007 et 2008 pour des propos ou gestes jugés provocateurs et est ensuite plus durablement incarcéré en 2009, et maintenu enfermé malgré des problèmes de santé : en 2015, il subit une amputation du bas de la jambe.
Puis, après presque deux ans de liberté provisoire pour raison médicale, il est arrêté en Hongrie (livré par le pouvoir d’Orban), et enfermé jusqu’en 2020.
Il aura donc passé dix années en prison pour violences communistes, et davantage pour délits d’opinion « d’extrême-droite ».