Manuel Valls à propos des nouveaux terroristes : « Il ne s’agit pas d’étrangers, il s’agit de français musulmans »

[Tribune libre] Manuel Valls s’inquiète. Après le démantèlement, samedi, d’une cellule islamiste radicale, le ministre de l’intérieur a reconnu qu’en France, le premier risque terroriste était représenté par des jeunes qui y avaient grandi, moins que par des étrangers. Comment peut-il feindre cependant d’ignorer les implications d’un tel constat ? Car ces Français ne le sont pas devenus par voie de filiation, pas davantage qu’ils n’ont  recherché à être adoptés par une nation dont ils refusent obstinément l’héritage historique et culturel. Ces gens ne sont fils de France ni par le sang reçu, ni même par l’assimilation; ils ne s’inscrivent assurément pas dans la lignée de nos pères, ces héros qui ont façonné la France en faisant de leurs enfants des dépositaires. La France n’est pourtant pas un terrain vague où toutes les communautés peuvent venir planter leur tente, elle n’est pas une simple addition de catégories : elle est une terre chargée d’histoire qui fait de nous des héritiers; elle est une communauté de destin qui s’enracine dans un passé commun. Or ces terroristes, devenus français par voie migratoire puis administrative, ne sont pas issus de ce passé français, ni ne se le sont appropriés pour faire leur le destin commun que nous construisons sur le socle de notre histoire séculaire. Français de papier, ils ne le sont pas devenus de coeur.

Si la France sécrète aujourd’hui des terroristes musulmans, Monsieur le ministre, toute la rhétorique du monde n’invalidera pas le fait que les seuls facteurs en cause restent :  l’immigration de masse, de peuplement, et demain de substitution  ; le refus d’une politique d’assimilation au profit d’une politique dite d’intégration qui n’exigent plus des nouveaux venus qu’ils se plient aux codes de leurs pays d’accueil ; enfin le code de la nationalité qui, par l’automaticité du droit du sol, fabrique des Français qui n’ont de français ni la lignée, ni les moeurs, mais seulement la carte d’identité…

Jean de Rouen