LIESI : les cas grec et la trahison des chefs d’Etat

La journée de dimanche en Grèce a donné lieu à un immense rassemblement de la population dans le centre d’Athènes. Qui est à l’origine de cette manifestation non-violente ? Les « Indignés », un mouvement alternatif de résistance fédéré sur internet et calqué sur une campagne du même type en Espagne. Selon la police, plus de 50.000 personnes se sont rendues dans la soirée sur la place Syntagma (de la Constitution), juste en face du Parlement, en chantant « Voleurs, voleurs » à l’adresse des députés et du gouvernement.

Ce rassemblement survient le surlendemain d’un accord du Premier ministre Georges Papandréou avec les créanciers du pays pour une rallonge financière en échange d’un contrôle accru sur les dépenses du pays et de nouveaux sacrifices budgétaires.


A Athènes, il s’agit du plus grand rassemblement depuis le début des actions menées par ces « Indignés » grecs il y a douze jours. La foule brandissait de nombreux drapeaux grecs, mais aussi espagnols, portugais, tunisiens et argentins. Les manifestants sont tous d’accord : ils en ont ras le bol de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, les créanciers du pays qui ont imprimé en mai 2010 un prêt de 110 milliards d’euros d’aide à la Grèce, alors au bord de la faillite. Quarante-huit heures avant la manifestation, ces mêmes créanciers ont accepté d’augmenter le montant de leur aide en échange de plus de contraintes financières et d’une accélération des privatisations. C’est exactement la technique employée par le cartel bancaire depuis au moins 1953 en Iran. On pille le pays et on exige en retour ce qu’il peut offrir puisqu’il ne pourra JAMAIS rembourser. Les taux d’intérêt évoluent selon l’humeur des créanciers, les agences de notation appartiennent au cartel bancaire. Les dés sont pipés. Ce qui est incroyable dans cette affaire c’est de voir des pays comme la France soutenir cette politique de pillage alors que son tour viendra dans quelques mois, en 2012. C’est bien là qu’on s’aperçoit de la connivence existant entre les dirigeants de l’exécutif français et les familles oligarchiques. On peut parler de laquais ou de caniches, le travail qu’ils font est pitoyable. Ce ne sont pas seulement les Grecs qui sont confrontés à une explosion du coût de la vie, mais l’ensemble des populations. Ce n’est pas seulement le pouvoir d’achat des Grecs qui s’effondre, mais celui de toutes les populations.

Aussi, le ministre de la culture Pavlos Geroulanos a raison de dire que ce rassemblement géant est le témoin d’un phénomène très grec, mais aussi global. « Cela montre qu’un système qui fonctionne depuis des années a atteint ses limites, et les gens dans tous les pays (où il y a de telles manifestations) demandent un changement du système », a dit M. Geroulanos sur la télévision publique Net. Il a ajouté que l’une des priorités du gouvernement était de trouver un moyen d’agir plus efficacement pour l’Etat. Il n’a pas compris que c’est fini ! Les forces contre lesquelles les Etats doivent lutter ont tellement d’emprise sur les structures des partis politiques et les institutions financières que les pantins n’ont plus aucune marge de manoeuvre. Nous arrivons à la fin de la pièce et le rideau va tomber. Le cartel bancaire va appuyer sur l’accélérateur pour ruiner de plus en plus d’Etats et donc de gens, afin de sortir sa « recette miracle »… la future réforme monétaire internationale. Dans le même temps quelques affaires DSK sont prêtes à surgir pour mettre au mur n’importe quel politicien un peu trop zélé.

La presse dit que les Grecs n’ont plus confiance dans leur système politique, accusé d’être responsable de la gabegie qui a mené la Grèce à un état de quasi-faillite, à l’humiliante décision de devoir recourir à l’aide internationale, et à la sévère récession qui a suivi, mais cela peut être appliqué à tous les peuples d’Europe de l’Ouest. Aujourd’hui, noyée sous une dette énorme, et incapable de revenir sur les marchés qui lui proposent des taux usuraires, la Grèce s’est vu promettre une nouvelle aide financière de la zone euro pour lui éviter la banqueroute et la sortie de l’Union monétaire, en plus de celle déjà octroyée il y a un an, avec en contrepartie un net renforcement de la tutelle budgétaire sur le pays… après ce sera l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la France. Encore une fois, le seul moyen d’éviter le jeu de massacre des monnaies et du pouvoir d’achat est de retirer son papier (pour ceux qui en ont) et de le convertir en métal précieux. Non pas pour s’asseoir dessus, mais se protéger des conséquences liées à un scnéario d’hyperinflation que les banquiers internationaux sont en train de déclencher.

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5 commentaires concernant l'article “LIESI : les cas grec et la trahison des chefs d’Etat”

  1. Mais en france c est pareil …….à la première note mauvaise des marchés financiers nous aussi on sombre la dette publique autour du cou! Le premier gros pays qui coule et c est tous le monde qui fais le grand plongeon.

  2. on vas finir en Guerre civil, preparez vous, rappelez vous les blocage pour le permis a point : en trois jour plus de nourriture et d’essence dans les temples de la conso (supermarché)

    Auchan, Carrefour et autres = nouvelle réligion

  3. Le chaos c´est ce qu´ils recherchent … pour nous glisser en douce la gouvernance mondiale pour régler le probleme …

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