Donbass : persécutions de catholiques, relents de soviétisme…

Séparatistes…

Dans l’Est de l’Ukraine, où l’armée et surtout la « garde nationale » (largement composée de jeunes nationalistes ukrainiens) affrontent depuis des mois une rébellion séparatiste (aux références soviétiques), il se passe des choses laides dans les zones sous contrôle rebelle.
Notamment une haine religieuse ciblant prioritairement les catholiques.

Le site de l’association France-Ukraine-Solidarité (qui vient en aide aux réfugiés et aux patriotes ukrainiens) propose des articles qui dévoilent un aspect occulté de ce conflit (y compris dans les médias de la réinfosphère), et nous avons repéré celui-ci en particulier, sur les persécutions de prêtres :

« dès le début du coup de force en Crimée, les catholiques sont aussitôt ciblés. Le 15 mars 2014, les milices séparatistes ont arrêté le père Mykola Kvitch de Sébastopol avant de le relâcher après interrogatoire.

L’occupation du Donbass verra se répéter et s’amplifier de telles pratiques, avec hélas des fins moins heureuses.

Victims_of_Soviet_NKVD_in_Lvov,_June_1941
Ils n’ont pas changé…..les mêmes méthodes

Dès le 28 mai, le père Pawel Witek, Polonais, était enlevé à Donestk, il sera libéré peu après. L’infortuné prêtre ukrainien, le père Tikhon, 43 ans, enlevé le 3 juillet 2014 par les miliciens du Donbass, n’aura pas cette chance. Nous sommes sans nouvelles de lui …. Seigneur prends pitié.

Rebelles

Ces territoires sont proclamés russes ou nouveau-russes par l’occupant, or en Russie l’église catholique ukrainienne ne jouit d’aucun statut… elle n’existe pas.

« Je pense que mes ravisseurs me surveillaient déjà depuis un certain temps, parce qu’ils avaient beaucoup d’informations sur moi et sur mes paroissiens. » Le Père Sergueï, l’un des trois prêtres enlevés en Ukraine entre juillet et août, raconte à l’Aide à l’Église en Détresse ses douze jours de captivité.
Ce prêtre gréco-catholique, membre de l’Exarchat archiépiscopal catholique ukrainien de Donetsk, a été enlevé à la fin du mois de juillet, alors qu’il conduisait sa voiture. « Trois hommes de l’armée de la Nouvelle Russie sont sortis d’une voiture située à côté de la mienne. J’ai tout de suite réalisé que c’est moi qu’ils voulaient. Ils m’ont obligé à monter dans leur voiture, puis ils m’ont endormi avec une éponge imbibée de chloroforme. » Le Père Sergueï a été séquestré et interrogé pendant 12 jours, avec des menaces de mort et simulations d’exécution, privé d’une insuline dont il avait besoin et qu’il réclamait.

Don Victor, prêtre catholique du diocèse de Kharkiv-Zaporijia, a été enlevé dans des circonstances similaires. « Quelques hommes de l’armée de la Nouvelle Russie m’ont arrêté à un poste de contrôle – raconte-t-il à l’AED. Après avoir vu mes papiers, ils m’ont demandé de les suivre pour un bref examen, mais je n’ai été libéré que onze jours plus tard ». Il a lui aussi subi plusieurs interrogatoires et ses ravisseurs lui ont fait croire plus d’une fois qu’il allait être fusillé.

Enfin, le 22 août le consul honoraire de Lituanie, Mykola Zelenec, également catholique était assassiné, comme vient de l’être aujourd’hui en Algérie Hervé Gourdel, pour sa seule qualité d’occidental.

Ces persécutions nous renvoient aux vociférations de l’ineffable Dimitri de Koschko qui avait récemment déclaré sur Radio Courtoisie quelque chose comme « on s’en fout des Catholiques du Donbass il n’y en a presque pas… » ; en tous cas (fascination femelle du descendant de vaincu Russe blanc pour le soviétisme oblige) partout où ses amis ont pris le contrôle des villes, un seul et unique catholique resterait toujours un catholique de trop.

Philippe Carbonne. »