Crise dans la Fraternité saint Pie X : rébellion de fidèles à saint Nicolas du Chardonnet

Résultat de recherche d'images pour "saint nicolas du chardonnet"Alors que 7 « doyens » (responsables régionaux) français de la Fraternité Sacerdotale saint Pie X – c’est-à-dire une grande majorité d’entre eux – viennent d’être démis de leur fonction immédiatement après publié une lettre (concernant les mariages dans la Tradition et le danger d’un rapprochement avec Rome tel qu’il se fait actuellement), l’église parisienne Saint Nicolas du Chardonnet – le « phare de la Tradition » depuis quarante ans – est le théâtre de remous.

En effet, son « curé », l’abbé Patrick de La Rocque, fait partie des sanctionnés et il a du quitter les lieux en quelques jours.
Le départ brutal de ce prêtre ayant mené quelques années d’apostolat dynamique a bien sûr choqué les fidèles de la paroisse, et beaucoup d’entre eux sont même visiblement scandalisés de la sanction dont il fut frappé.

Ce dimanche, le supérieur de la FSSPX pour la France, l’abbé Christian Bouchacourt (à l’origine des sanctions) est venu à saint Nicolas du Chardonnet pour lire, avant l’homélie, un communiqué relatant sa vision des évènements et expliquant pourquoi il fallait accepter ces sanctions, « avec un esprit surnaturel » :

les signataires de la lettre, dont le curé expulsé, sont accusés de manœuvre « subversive », menée dans le secret (ce qui a été nié), semant la division parmi les prêtres et les fidèles. Autant de reproches que certains fidèles retournent à la direction de la Fraternité.

Pendant la Grand-Messe, l’abbé Bouchacourt avait à peine commencé à s’exprimer qu’une large partie de l’assistance (entre un tiers et la moitié d’après les divers témoignages qui nous sont parvenus) s’est levée et a quitté temporairement l’église en signe de réprobation.
D’autres fidèles (une quinzaine) ont chanté une dizaine de chapelet, au fond de l’église et sous la chaire, pendant le discours de l’abbé Bouchacourt, ce qui a suscité une empoignade heureusement légère.

Quoiqu’il en soit, le fossé entre la direction de la Fraternité et son clergé français (majoritairement hostile à un rapprochement essentiellement pratique – et non doctrinal – avec Rome) semble toujours profond.