6 octobre 1989 : mort de Robert Poulet,

romancier, moraliste, mémorialiste et journaliste belge, à Marly-le-Roi.
Il fut sans doute l’un des plus grands critiques littéraires du XXe siècle.

Robert Poulet eut une jeunesse animée : après avoir combattu dans les corps francs durant la Première Guerre mondiale, il devint paysan, puis tenta sa chance comme scénariste de cinéma.
Il acquit, la quarantaine venue, une notoriété d’écrivain, grâce notamment à son roman Handji (disponible ici).
Il connut un parcours intellectuel particulier, passant du dadaïsme au rigorisme catholique, du fascisme à « l’anarchisme de droite ».

Il dirigea, sous l’Occupation, à la demande du roi Léopold III, la rédaction de La gazette royale, rebaptisée Le nouveau journal. Cela entraîna sa condamnation à mort par les épurateurs. La parution de son Journal d’un condamné à mort lui valu, en outre, deux années de prison supplémentaires, alors qu’il était encore sous le coup de la peine capitale !

Sa peine commuée en exil, il s’installa à Paris où il commença à éditer. Il publiera notamment Céline, son ami.
Il restera l’ami d’Hergé jusqu’à la mort de ce dernier.
Il poursuivit son activité de critique dans les colonnes du journal Rivarol, que beaucoup achetaient uniquement pour lire ses brillants comptes rendus.

On peut lire une biographie pas trop longue de Robert Poulet, sous la plume de Jean-Marie Delaunois, commandable ici.

7 commentaires concernant l'article “6 octobre 1989 : mort de Robert Poulet,”

  1. Les plus anciens ont gardé un grand souvenir de Robert Poulet, dont on ne loupait pas une seule de ses chroniques talentueuses dans l’excellentissime RIVAROL. Plus qu’un journal, une grande famille!

  2. Les plus anciens se souviendront des chroniques de Robert Poulet dans l’excellentissime RIVAROL qui est plus qu’un hebdomadaire… une grande famille!

  3. Il faisait partie des grandes plumes de  » Rivarol « , de celles qu’on ne remplace pas ,aux côtés de Lucien Rebatet et de Paul-Antoine Cousteau .

  4. Excellentissime Rivarol…Hum mouai

    …Si Jérôme Bourbon évitait de parler de religion et laissait des gens de Dieu s’exprimer cela ne serait pas plus mal car je trouve qu’il devrait parfois la boucler sur certains sujets…

    De plus vu le faible nombre de lecteurs ce serais sympa d’etre plus « soft » à l’écris afin d’éviter certaines amandes…

    Plus ça va et plus monsieur bourbon m’énerve…

  5. Je trouve Jérôme Bourbon très pertinent, même lorsqu’il parle de religion (il lui arrive de très bien démontrer comment certains tradis, « gens de Dieu » compris, à force d’être assis entre deux chaises, vont finir par se casser le coccyx), et très courageux

  6. Parmi les épurateurs de Poulet, il y avait un nommé Victor Larroque, journaliste ayant obligé dans ses campagnes de presse Léopold III à démissionner….
    Il devint ensuite ministre des affaires étrazngères, copain du Batave Mannsholt.

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