Les derniers SMS de Clément Méric

Juste avant d’être frappé, le jeune militant a envoyé des textos. Si Le Parisien y voit que Clément Méric était préoccupé par une soi-disant fête, ce qui ferait de lui une personne non belliqueuse, nous y voyons tout autre chose…

Les parents de Clément Méric ont épluché le téléphone portable de leur fils et ont révélé qu’entre 17 h 21 et 19 h 35, Clément Méric passe et reçoit une quinzaine de coups de fil. Il envoie six textos et en reçoit sept. Sur les coups de fil, nous n’avons pas le contenu et nous ne pouvons rien dire. Sur les textos, il est en effet question d’une fête qui doit se tenir le soir de l’altercation. Il souhaite aussi bon anniversaire à une amie. Tout cela est en effet bon enfant, sauf un texto, le dernier que Méric a envoyé et qui est terriblement accusateur car il prouve bien que Méric était en train d’attendre ceux que la presse a appelés des « skinheads » afin d’en découdre. En effet, à 18h27, il écrit à un dénommé « Seb » : « Ils descendent » . On aimerait savoir qui est ce « Seb » et qui est ce « ils » (au pluriel).

Pour nous, il ne fait aucun doute : le Seb est un de ses copains « anti-fa » que Méric alerte afin de pouvoir attaquer en groupe (le « seb » devait être très peu loin) et le « ils » correspond aux personnes que Méric et ses amis avaient projeté d’attaquer, et ont attaqué. Du reste, tous les textos et coups de fil précédents montrent que Méric est désoeuvré et à l’attitude d’une personne qui attend et pianote sans trop de but sur son smartphone. Donc, selon nous, oui, Méric était en train d’attendre pour en découdre (passant le temps à pianoter et téléphoner comme toute personne qui n’a pas grand chose à faire) et ceci atteste d’une attitude belliqueuse, sachant que son dernier texto est bien lié à l’attaque. On note aussi que dès que les choses se précisent, Méric ne répond plus aux sms et se concentre : ainsi, il reçoit 2 autres sms auxquels il ne répond pas après avoir alerté le seb, dont l’un pourtant, lui enjoignant de rappeler. Ceci corrobore tout à fait la version d’Esteban qui a tout fait pour éviter la rixe en attendant autant que possible, et notamment le feu vert du vigile. Mais face à la détermination de Méric et de ses copains, la bagarre était inévitable et prouve bien qu’Esteban Morillo a bien été attaqué par un groupe belliqueux, dont faisait partie Clément Méric…