Les Libyens remercient l’OTAN à leur façon

Prenant prétexte de la destruction de corans en Afghanistan, des ex-rebelles de la révolution libyenne, certains arme à la main, ont profané des dizaines de tombes d’un cimetière de combattants alliés de la seconde guerre mondiale à Benghazi. Dans la vidéo suivante, ils s’attaquent également à la croix qui surplombe le cimetière.

Ce cimetière contient notamment les tombes de soldats français, anglais et canadiens. C’est dans cette région, pendant la bataille de Bir Hakeim, que 3 700 Français ont combattu les troupes dix fois plus nombreuses de l’Afrika Korps de Rommel.

Conjointement à cette affaire de corans brûlés, l’armée américaine aurait également brûlé une quantité inconnue de Bibles, afin d’éviter tout « prosélytisme » vis à vis de la population afghane.

Une profanation tous les deux jours en France

Les cimetières et lieux de culte catholiques demeurent les plus visés.

Croix renversées et souillées de symboles nazis au sanctuaire dédié à la Vierge Marie à Saint-Loup (Jura), tombes et chapelle vandalisée au cimetière d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), statues arrachées dans l’église Saint-Géry de Valenciennes (Nord), lustres réduits en miettes et chemin de croix incendié à Saint-Pierre de Pouan-les-Vallées (Aube), classé et datant du XIIIe siècle… Dans l’indifférence, la France est le théâtre d’une profanation tous les deux jours.

Certains n’ont reculé devant aucune limite, allant jusqu’à improviser le 18 juillet dernier un rodéo à scooter dans la nef moyenâgeuse de l’église d’Échillais, près de La Rochelle, où un Christ en croix du XVIIe siècle gisait au milieu du chœur, démantibulé.

Le nombre des actes de vandalisme visant les lieux de culte a atteint une telle cote d’alerte qu’un site entier en recense l’étourdissante litanie. Il est animé par le comité Indignations, créé en juin 2005 au lendemain d’une parodie de mariage homosexuel dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le simulacre, ressenti comme «blessant» par les fidèles, avait été à l’origine d’une pétition recueillant 27.000 signatures.

Source : Le Figaro