A 86 : quand les automobilistes sont scandaleusement spoliés !

L’Etat a validé le nouveau tarif de la seule partie payante de l’A86, la rocade permettant de contourner Paris : ce tarif est paru au journal officiel, le 27 décembre dernier. Ainsi, pour se rendre de Versailles (78) à Rueil-Malmaison (92) depuis le 1er janvier, l’automobiliste qui n’est pas abonné doit désormais payer, le vendredi soir et les veilles de fêtes, 10 euros : soit 1 euro du kilomètre !

Cette portion à péage de l’A86 est exploitée par Cofiroute (Vinci) : jusque là, aucun concessionnaire d’autoroute n’avait jamais osé pratiquer un tarif aussi élevé ! Même l’A65 qui relie Langon (33) à Pau (64), l’axe pourtant considéré comme le plus cher de province, est bien moins cher : il coûte en effet 13,80 centimes d’euros par kilomètre.

On ne s’étonnera pas que l’Etat ait validé ce tarif abusif. Cette mesure rejoint en effet les aspirations socialistes : lutter contre les libertés individuelles -et en particulier celle de l’automobiliste qu’il faut dissuader de prendre la voiture- par l’entrave, surtout financière. Autant d’argent qui s’achemine en effet dans les caisses de l’Etat ou des grandes entreprises, en provenance d’un contribuable souvent issu des classes moyennes.

Cofiroute souligne pour sa défense qu’ « utiliser ou non le Duplex A86 reste la liberté de chacun. En heure de pointe, alors que le trafic est congestionné en région parisienne, il vous faudra plus de 45 mn par les voies de surface contre 10 minutes en empruntant le Duplex A86« . En un mot, cette portion de l’A 86 pourra désormais être nommée « l’autoroute des riches », constituant un privilège réservé à un petit nombre. Une manière de réhabilité les pratiques censitaires : qui a dit que sur la route, tous les automobilistes étaient égaux ? Sûrement pas les socialistes…