Profanations dans le Tarn : « C’est clairement le symbole de la croix, du Christ qui a été visé »

Quatre-vingt tombes du cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn) ont été vandalisées ce mercredi après-midi, a indiqué la procureure adjointe de Castres, Charlotte Beludet. «Des éléments posés sur des sépultures ont été arrachés, renversés et deux croix ont été descellées. Une statue d’une vierge a aussi été arrachée.»

Selon le maire de la ville, Pascal Bugis, qui avait dans un premier temps dénombré 250 profanations, les dégradations ont été constatées vers 14 heures, après la pause déjeuner des gardiens.

Une source policière indique qu’il n’y a eu «aucune inscription ou aucun tag», ce que confirme une source à la mairie. «C’est clairement le symbole de la croix, du Christ qui a été visé», indique cette source au Figaro. Selon elle, «il y a eu quelques dégâts au niveau des sépultures, mais elles n’ont pas été ouvertes ou détruites. Seules les croix ont été renversées, cassées. Certaines d’entre elles, qui portaient le Christ, ont été intentionnellement jetées face contre terre». La source précise que ni le carré militaire ni les autres carrés confessionnels n’ont été visés par la profanation.
Bernard Cazeneuve se rendra jeudi sur place

Le cimetière a été fermé au public pour les besoins de l’enquête ouverte en fin d’après-midi. «Les investigations continuent», poursuit la source, précisant que des caméras de surveillance se situent à proximité du cimetière, «qui est le plus grand de la ville».

Le maire a vivement réagi, dénonçant un «saccage intolérable». «Cette atteinte à la mémoire des morts est terrible», a-t-il regretté. La mairie a souhaité que cet «acte ne reste pas sans sanctions». Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en déplacement dans la région, se rendra demain à 13h30 sur les lieux. La réouverture du cimetière est prévue après la visite ministérielle.

Peu après l’annonce, le président de l’Assemblée nationale évoquait un acte inacceptable. «Nous devons toujours le respect aux morts», a t-il affirmé sur Twitter. La ministre du logement, originaire de Haute-Garonne et ex-députée du Tarn-et-Garonne, a aussi réagi sur le réseau social, affirmant que «la dégradation […] est un acte inadmissible».

Dans la soirée, François Hollande condamnait fermement «des actes indignes», dans un communiqué publié par l’Élysée. «Ces actes indignes portent atteinte aux valeurs de notre République. […] Tout sera mis en oeuvre pour que leurs auteurs soient rapidement identifiés et punis», poursuit le communiqué.

Source : Le Figaro