Philippe de Villiers abandonne son fief de Vendée

Président emblématique du département de Vendée depuis vingt-deux ans, Philippe de Villiers, a fait jeudi une sortie théâtrale, en annonçant par surprise sa démission du conseil général.

Au cours des cinq dernières années, Philippe de Villiers, affaibli personnellement par des problèmes judiciaires familiaux – l’un de ses fils accusant l’autre de viol -, mais aussi par un cancer de l’oeil qu’il affirmait jeudi avoir vaincu, a également affronté, chez lui en Vendée, son presque fils spirituel.

Le sénateur Bruno Retailleau, 49 ans, qui avait démissionné du Mouvement pour la France (MPF), le parti villiériste en avril 2010.

Plus symboliquement, M. de Villiers avait aussi chassé le sénateur de la mise en scène du Puy du Fou, le lieu même où, cavalier figurant dans la cinéscénie dès l’âge de 16 ans, Bruno Retailleau avait rencontré Philippe de Villiers qui l’avait ensuite lancé en politique.

La surprise semblait totale parmi les personnels du conseil général, moins parmi les élus.

Selon plusieurs acteurs politique locaux, une ultime et forte discussion entre les deux hommes en fin de semaine dernière, suivie d’un ultimatum à la démission de Philippe de Villiers, qui n’aurait alors pas obtenu un nombre suffisant de témoignages de confiance de ses pairs, aurait précipité sa décision.

Les prochaines élections cantonales, en mars 2011, risquaient en outre fort de signifier la fin du règne de Philippe de Villiers si son dauphin se présentait contre lui. Et des duels fratricides, « villiéristes » versus « rétaillistes » auraient pu avoir lieu dans certains cantons.

Reste à connaître l’avenir du jeune retraité de 61 ans, qui demeure député européen, et cheville ouvrière de sa grande oeuvre, le Puy-du-Fou, 4e parc à thèmes français.

Source : AFP

5 commentaires concernant l'article “Philippe de Villiers abandonne son fief de Vendée”

  1. Un type qui aurait mérité mieux … Mais son alliance avec la majorité pour les dernières élections m’a déçu trop fortement pour compatir. Quand on fait une campagne européenne anti-Sarkozy comme il l’a faite, on ne s’allie pas avec lui par la suite …

    Condoléances …

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