Églises détruites, vandalisées ou laissées à l’abandon : la France tourne le dos à son passé

Chaque année, une poignée d’églises, laissées à l’abandon, doivent être détruites. Mais d’ici 2030, 2.500 à 5.000 églises seront menacées d’être démolies ou vendues.

« La grue s’approche lentement de l’église. En quelques minutes, dans un silence assourdissant, le clocher du Genest-Saint-Isle (Mayenne) est désolidarisé de la structure. Pierre après pierre, l’église Saint-Sulpice, bâtie au XIXe siècle, se retrouve réduite en gravats. Désormais, les cloches ne sonneront plus dans ce petit village de Mayenne… Non loin de là, à La Baconnière, une autre église pourrait bientôt connaitre le même triste sort.

Des églises laissées à l’abandon

« À chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit. » Dans une indifférence médiatique totale, la lettre ouverte d’une centaine de parlementaires de droite résonne comme un avertissement. Alors qu’au Moyen Âge, les bâtisseurs détruisaient les édifices religieux pour en construire de plus beaux et de plus grands, désormais, en France, des églises sont démolies pour ne jamais être remplacées… Petit à petit, influencés par la cancel culture, certains élus, souvent encouragés par des associations et collectifs, laissent s’effacer toute trace de notre passé chrétien qu’ils ignorent ou honnissent tant.

À 700 kilomètres de la Mayenne, Notre-Dame de Fourvière, qui surplombe et protège la ville de Lyon, ne résiste plus aux attaques du temps. Les tours de la basilique, consacrée en 1896, sont de plus en plus exposées. Des infiltrations et des fissures menacent la structure et nécessitent d’importants travaux d’urgence, rapporte Le Parisien. La fondation privée en charge de l’édifice recherche plus de 8 millions d’euros pour mener à terme ce chantier, dont 5 millions seulement pour la partie patrimoine. Quelques mécènes ont d’ores et déjà annoncé leur participation à la collecte de fonds. En revanche, la ville de Lyon, dirigée par l’écologiste Grégory Doucet, a fait savoir qu’elle ne débourserait pas un centime, considérant avoir déjà assez investi dans cet édifice. Ainsi, plutôt que de participer à la sauvegarde du premier site touristique de la métropole et de l’emblème de la ville des Lumières, la majorité écologiste semble préférer attribuer des subventions à des associations pro-migrants (SOS Méditerranée, notamment).

L’indifférence contre les actes antichrétiens

Quand elles ne sont pas laissées à l’abandon par des élus peu soucieux de défendre l’identité de la France, de (trop) nombreuses églises sont vandalisées ou profanées. Église fracturée et dégradée à Paris, ce 26 février, statue décapitée dans une église d’Orly, dix jours plus tôt, départs de feu dans une église des Yvelines, cocktail Molotov lancé contre le porche d’une église parisienne en janvier… Depuis le début de l’année 2023, la presse recense (de façon non exhaustive) déjà plus d’une dizaine d’actes de vandalisme contre des édifices religieux chrétiens. Au mieux, ces profanations remplissent la rubrique des simples « faits divers ». Mais, la plupart du temps, elles sont passées sous silence. À l’inverse, toute attaque contre une mosquée ou une synagogue déclenche – légitimement – une vague d’indignations et de réactions.

Chaque année, une poignée d’églises, laissées à l’abandon, doivent être détruites. Mais d’ici 2030, 2.500 à 5.000 églises seront menacées d’être démolies ou vendues. Et alors, que restera-t-il du « blanc manteau d’église » qui couvrait la France jusqu’à l’aube du XXIe siècle ? Avant que des églises, vestiges cultuels et culturels de notre pays, ne deviennent des mosquées, comme ce fut le cas à Graulhet (Tarn), il n’y a qu’un pas. Sera-t-il bientôt franchi ? Seule une mobilisation des Français, et des catholiques en première ligne, pourrait inverser la tendance. »

de Clémence de Longraye
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