C’était un 10 février… 1763 : fin du Canada français

Cliquer pour agrandir

Ce jour-là est en effet signé le tragique Traité de Paris, qui met fin à la guerre de Sept ans entre les Français et les Anglais.
Ne disposant pas du contrôle des voies maritimes en Atlantique, la France n’a jamais pu fournir la logistique et les renforts nécessaires aux colonies.
Malgré les prouesses militaires du général de Montcalm, la mort de ce dernier et l’écrasante supériorité numérique des Anglais – qui avaient profité des guerres menées par Louis XV pour s’attaquer à la Nouvelle-France – contraignent la France à céder à l’Angleterre, un domaine de 4 millions de km² (Canada, Grenadines, bassin de l’Ohio et du Mississippi,…) et peuplé de 3,4 millions d’habitants.
La France ne conserve que la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Pierre et Miquelon.

Ce traité marque un tournant dans l’Histoire de l’Europe et du monde : la France n’est plus la nation dominante et le Royaume-Uni va pouvoir étendre librement son influence et sa culture sur le globe. Il explique l’étendue de la langue anglaise en Amérique du Nord au détriment du français.

Les Anglais se livreront à un véritable nettoyage ethnique dans les décennies qui suivront (le « Grand Dérangement »), déportant massivement les Canadiens-Français et les Acadiens, dans des conditions telles qu’une grande proportion meurt en route. Beaucoup de familles seront séparées, des hommes réduits en esclavage et des enfants volés pour être confiés à des familles anglaise pour leur « assimilation ».

C’était aussi un 10 février… 1937 : mort du capitaine Henri Bonneville de Marsangy, à Llanes dans les Asturies, à la tête de la 2e compagnie du bataillon San Fernando de la 6e Brigade de Navarre.

Emblème de la Bandera Jeanne d’Arc

Il fut l’un des chefs de la Bandera Juana de Arco (Jeanne d’Arc) qui combattit aux côtés des troupes du général Franco contre les républicains. Elle avait été organisée par le général Lavigne-Delville et comprendra jusqu’à trois mille volontaires. Bonneville participa aux combats de Mérida, Badajoz, Madellin, Talavera, ainsi qu’à la libération de l’Alcazar de Tolède. Son fils, Roland Bonneville de Marsangy, officier parachutiste, tombera à 25 ans, à Dien Biên Phu. A propos des « volontaires étrangers de Franco », Sylvain Roussillon a signé un livre de référence, disponible ici.