•1226 : mort de Saint François d’Assise, près de cette ville d’Italie où il était né 44 ans plus tôt.

Fils d’un riche marchand, après une jeunesse facile, il se convertit et fit vœu de pauvreté.
En 1209, il fonda l’ordre des Frères mineurs (dits les « Franciscains »), pour vivre plus proche du Christ, en réaction radicale contre la puissance aliénatrice de l’argent (le monde marchand se développant).
Serviteur de « Dame Pauvreté », il voulut revenir plus parfaitement à l’esprit de l’Evangile. Vivant dans le dénuement d’un humble ermitage forestier, embrassant les lépreux, restaurant de ses mains une chapelle, il attira vite des jeunes disciples, et l’ordre portant la réforme qu’il souhaitait se développa vite et loin.
Stigmatisé en 1224, il fut fameux pour sa sainteté, ses miracles, la joie de vivre qui caractérisait sa prédication et son amour de la Création (reflet de la gloire et de la bonté divines), parlant avec ce féroce « frère loup » qu’il domestiqua, saluant « frère soleil » et notre « sœur la lune ».
► on peut retrouver ici des livres sur saint François d’Assise.
• 1880 : l’explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza prend possession de la terre congolaise à l’endroit où sera élevée plus tard Brazzaville. C’est fgrâce à un traité signé avec le roi local qu’il obtint pour la France ce territoire considérable.

• 1893 : le Siam (Thaïlande) cède à la France tous les territoires à l’est du Mékong et reconnait le protectorat français sur le Laos.
►à propos de l’empire français à travers les siècles et les continents, nous recommandons le recueil Mémoires d’empire.
• 1929 : le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes qui s’est constitué au lendemain de la Grande Guerre, sous la dynastie serbe des Karageorgevitch, prend le nom de Yougoslavie (« pays des Slaves du sud »).
• 1942 : parution du best-seller de l’Occupation : les Décombres, du journaliste Lucien Rebatet, qui y règle ses comptes avec la droite maurrassienne, avec une ironie mordante. Ce livre lui vaudra trois ans après quelques années de bagne.
• 1980 : à 18h38, attentat contre la synagogue libérale de la rue Copernic – organisé par des Palestiniens de la mouvance du FPLP de Georges Habbache – provoquant la mort de quatre passants, dont deux juifs.
Le Premier ministre, Raymond Barre, déclara le soir-même sur TF1 : « Cet attentat odieux qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic », propos qui choquèrent. Peu avant sa mort en août 2007, Barre a nié tout lapsus et imputé cette campagne de protestations au « lobby juif le plus lié à la gauche » qu’il tenait « capable de monter des opérations qui sont indignes ».
Juste après l’attentat, le rabbin de la synagogue, Michael Williams, déclara face aux caméras : « Il s’agit d’une bombe plantée par nos amis les antisémites et les nazis de France, mais nous n’avons pas peur ».
Le porte-parole du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Albert Lévy, le président de la LICRA, Jean Pierre-Bloch, et le président de la section française du Congrès juif mondial accusèrent « l’internationale néo-nazie ».
Environ une heure après l’attentat, un appel anonyme par téléphone à l’AFP le revendiqua au nom des Faisceaux nationalistes européens, reconstitution de la Fédération d’action nationale et européenne (FANE), organisation de droite radicale dissoute par le gouvernement, exactement un mois plus tôt, le 3 septembre. L’appel émanait de Jean-Yves Pellay, qui déclarera deux mois plus tard, dans une interview pour la presse, après avoir inventé cette revendication. Garde du corps du chef de la FANE, il était un agent infiltré dans ce groupe par l’Organisation juive de défense…
Dans les jours qui suivent l’explosion, de grandes manifestations dénoncèrent l’extrême-droite et la « menace néo-nazie ».
Des extrémistes juifs agressèrent le chef de la FANE et le laissèrent gravement blessé, d’autres tirent des coups de feu sur le local de l’Œuvre française et un autre cadre de la FANE, a le visage vitriolé. Un autre commando projette de l’acide sur le visage d’un retraité, nommé Charles Bousquet, dont le seul tort est de porter le même nom de famille que le militant nationaliste et ancien « collaborateur » Pierre Bousquet.
Cela n’empêche pas Gaston Defferre, nouveau ministre de l’Intérieur mitterrandien (le socialiste ayant entretemps remporté l’élection présidentielle, qui a pu être faussée par cette affaire), d’exiger en juillet que les policiers orientent leurs recherches vers les milieux d’extrême-droite, au détriment de la piste proche-orientale. Et les médias évoqueront pendant de nombreuses années « l’extrême-droite » à propos de cet attentat.
Pourtant, fin novembre 1980, la police allemande avait livré un élément clé aux Français : le commando de la rue Copernic était composé de 5 personnes, qui, juste après l’attentat, sont reparties dès le 4 octobre d’un aéroport parisien pour Beyrouth. Des indices concernant l’identité de deux de ces personnes sont transmises également, et la police française disposait d’un portrait-robot d’un homme de type arabe.
Finalement, à partir de 2007, le principal suspect, Hassan Diab, un Palestinien, est identifié, et il sera condamné en 2023, en son absence, à la perpétuité.