La subversion antichrétienne

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Dans ce premier volet de notre petite réflexion sur la subversion antichrétienne actuelle, on s’intéressera en particulier au réseau médiatique et financier libéral-libertaire,son idéologie, ses objectifs à peine voilés, et ses méthodes qui déterminent son champs lexical.

La « mafia » de l’anti-culture

Un phénomène qui n’a cessé de s’amplifier ces derniers temps est la coopération du secteur « culturel », information ou divertissement (toute information devant d’ailleurs être un divertissement, ce qui est très net sur le Grand journal de Canal+), bien souvent diffuseur d’une vision du monde hédoniste et relativiste, et des groupes de pression politico-financiers. Etudier ce système devrait faire l’objet d’un travail en soi, et sortirait du cadre de la présente réflexion. Toutefois il est bon de la garder à l’esprit pour appréhender les rouages de la subversion antichrétienne.

Pierre Bergé, réputé pour avoir dit de lui-même « je suis un mafieux et je ne crois qu’à ça », est une figure emblématique du système médiatique de subversion. Il s’illustra dans des comités de soutien aux pédérastes dans Libération (le « Front de libération des pédophiles »), journal qui, en proie à des difficultés économiques, fit appel au grand capital : il est depuis contrôlé par Edouard de Rotschild, et parmi les personnalités qui ont personnellement apporté des capitaux, on retrouve Bernard Henri-Lévy, et … Pierre Bergé (qui ne déboursa pas moins de 500 000 euros), également possesseur du magazine de propagande homosexualiste Têtu. Tout cela est intéressant lorsque l’on apprend que la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent est le mécène au côté de la Société Rotschild ainsi qu’EDF, le Crédit agricol, Arte etc du « Festival d’automne » (qui a par ailleurs de nombreux partenaires institutionnels : le Ministère de la Culture, le Ministère des Affaires étrangères et européennes, le Conseil Régional d’Île-de-France, la Mairie de Paris) dans le cadre duquel se produira la pièce Golgotha Picnic de Rodrigo Garcia.

Une déclaration de Pierre Bergé dans un débat du Point avec Marc Fumaroli est très lumineuse :

Aujourd’hui, il me semble que la culture, les musées, les théâtres, les cinémas, les stades et bien d’autres lieux ont remplacé, d’une certaine manière, les endroits où se célébraient jadis les rites religieux.

La sacralisation des loisirs de masse de notre époque a, rappelons-le, un antécédant, qui est la politique communiste vis-à-vis de la religion : lorsque le culte fut interdit, quand elles ne servaient pas d’entrepôts, les églises étaient transformée en « musées de l’athéisme ». Autre exemple, il n’était pas rare que l’on organise des carnavals en même temps que des processions religieuses pour les ridiculiser. L’Etat totalitaire ne pouvait tolérer un autre système de valeurs que le sien : la lutte des classes devait être le seul dogme, le Parti, le seul Dieu.

Serait-ce un hasard si des théâtres dont il faudrait se réjouir qu’ils remplacent les église, présentent justement des oeuvre antichrétiennes ?

Souillure, mensonges, idéologie du « progrès »

Quand M. Bergé fait état de ses motivations, il proclame sa « lutte contre l’obscurantisme » : qui fait florès dans la bouche de journalistes et sociologues institutionnels habitués des médias de masse, terme qui désigne toute force supposée de réaction qui se dresserait contre le progrès et l’émancipation du genre humain, dans la droite lignée des « Lumières », et qui dissimule une haine de l’ordre naturel et surnaturel.

On peut ajouter que la démarche de la subversion antichrétienne est double : éradiquer tout discours moral sur la vie de la cité, et miner la cohérence et la stabilité interne de l’Eglise, en employant la vieille dialectique réaction-progrès, et en diluant toute possibilité de catégoriser et de hérarchiser le réel, par l’arme du relativisme. La campagne médiatique contre les propos du Pape sur le Sida ou la prétendue responsabilité de l’Eglise dans la pédérastie de certains de ses éléments déviants l’illustre bien. Le Monde (appartenant à Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, qui en est un des principaux actionnaires, et qui est aussi directeur général de la banque Lazare France) publia alors une carricature de Plantu particulièrement violente sur laquelle Benoît XVI sodomise un enfant … On sa rappelle encore la scandaleuse campagne médiatique dont avait fait l’objet Benoît XVI accusé de révisionnisme en pleine polémique sur le comportement de Pie XII durant la seconde Guerre Mondiale. Avec de telles menées l’enjeu est double : produire une idéologie anti-traditionnelle sur la société, marginaliser l’Eglise et souiller son image, la forcer à se repentir, et donc à changer.

Les médias aux ordres de ce monopole financier et idéologique diabolisent d’une même voix la mobilisation contre la pièce de Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu, allant dans la surenchère de la rhétorique libérale-libertaire. Le Monde ouvre le feux le premier, voyant dans la perturbation de la première représentation de la pièce une « prise d’otages », puis dans un deuxième article il s’effraie d’une « fatwa culturelle » (ou comment assimiler toutes les religions, pour former un front de l’athéisme « tolérant »). On parle , d' »intégristes », ou plus souvent de « fondamentalistes chrétiens » dans Le Monde, Libération, l’Humanité et les Inrockuptibles (appartenant à Matthieu Pigasse, qui avait affirmé vouloir que sa ligne éditoriale soit « encore plus subversive ») utilisant d’ailleurs indifféremment ces deux termes.

Le qualificatif de « fondamentaliste chrétien » n’est pourtant pas neutre, il fut en effet utilisé par les principaux médias pour désigner le responsable de la tuerie de l’île d’Utoya en Norvège, le 22 juillet 2011. Ce jeune homme appartenait à la franc-maçonnerie et à une église dite fondamentaliste, au sens strict, c’est-à-dire recevant les Ecritures au pied de la lettre. Une curieuse coïncidence : les Inrocks vont jusqu’à parler d’une attaque « terroriste » pour désigner les manifestations et prières place du Châtelet.

Enfin, force est de constater que la désinformation des médias aux ordres fonctionne bien : la Conférence des évêques de France (mais pas tous les évêques, loin s’en faut) n’évoque jamais les attaques contre le foi, fermant les yeux devant le contexte général d’antichristianisme qui a pris un nouveau tournant en France depuis les campagnes médiatiques contre Benoît XVI et l’affaire « Piss Christ ». Dans un récent entretien donné à Radio Notre-Dame, Mgr André Vingt-Trois, reprenant la rhétorique de journaux aussi partiaux que La Croix ou Le Monde, dénonce les prétendues « violences » commises par des catholiques lors des perturbations de la pièce, qui seraient des marginaux dans l’Eglise, et à qui il refuse le droit de s’indigner (au nom d’une conception douteuse de la liberté), semblant ainsi absoudre les ennemis de la foi à cause d’une rengaine personnelle envers la FSSPX. Un autre exemple qui montre la prodigieuse machinerie médiatique de la subversion est cet article du journal La Croix, dont le fonds de commerce consiste dans le reniement de son nom, qui ignore volontairement le soutien que plusieurs évêques français ont donné à Civitas, déclarant que l' »Eglise de France [?] prend ses distances avec les débordements […] » : CQFD, les bons chrétiens sont du côté du libre nimporte quoi, et les mauvais sont dans les rangs des indignés…

L’oppression du relativisme

Comme on pourra le voir plus avant en s’intéressant à la démarche des « artistes » antichrétiens du moment, il n’y a donc pas de la part de l’intelligentsia, comme en URSS, d’athéisme pure et simple, mais un brouillage constant des catégories intellectuelles, une négation de la problématique religieuse (comme l’écrit avec cynisme Thomas Schlesser dans Rue 89 : <<L’antichristianisme de notre société est-il fantasmé ? Est-il réel ? Peu importe>>). Dans l’idéal, pour ces gens, la question de Dieu ne devrait même pas être posée…

On brandit le « droit à la liberté d’expression » (motif de plainte de la Marie de Paris), de façon exclusive (pas de tolérance pour les intolérants…) tout en diabolisant le message d’individus considérés comme « nuisibles », des gens en quelque sortes fous qui ne savent pas où est le bien (qui est justement la neutralité du relativisme). Aussi le système n’attaque pas des idées ou des valeurs frontalement : il mélange tout dans la confiture du Droit et de la Liberté du marché (l' »empire du moindre mal » qu’analyse bien Jean-Claude Michéa1). Dans son monde axiologiquement neutre, il n’y a que l’indifférentisme jouisseur à défendre par la force s’il le faut contre une manière d’être, une forme anthropolique de l’homme qui en elle-même constitue pour ce système un signe de contradiction.

Jean Darcey

14 commentaires concernant l'article “La subversion antichrétienne”

  1. On trouve effectivement EXACTEMENT le même profil d’hommes à la tête de toutes les institutions culturelles, éducatives et médiatiques.

    De grands fondamentalistes athées. Sauf qu’ils ne l’assument pas.

  2. L’athéisme « tolérant » n,existe et n’a jamsi existé que dans leurs têtes molles.

    Un peu comme l' »islam tolérant » d’ailleurs.

  3. Le gnosticisme et le paganisme ne sont pas athées .Ils sont pourtant des expressions du sentiment religieux .
    Il y a de nombreuses religions  » athées  » : le bouddhisme ( des origines ) , le confucianisme .
    Pour un peu j’ajouterais le marxisme , lequel a fonctionné comme religion , sa  » scientificité  » étant pour le moins douteuse .
    Enfin que dire de l’inepte religion des  » Droits de l’Homme  » , totalitarisme pire que ceux qui s’épanouirent au XX° siècle
    Une seule conclusion : les hommes libres ou qui aspirent à le devenir sont aujourd’hui , comme par le passé , fort rares .Cela tous les grands libéraux le comprirent ( cf Montesquieu , Tocquevillle…)

  4. Les gens de gauche ont une  » réceptivité, sensibilité particulière à la propagande »

    Ils croient que ce que dit la propagande est vrai et ils ont BESOIN de boucs émissaires à qui faire porter le poids de leurs propres fautes, donc le système leur montre du doigt les français, les blancs et les chrétiens, et le tour est joué.

    La faute n’est pas uniquement aux médias, l’imbécilité de la gauche les sert beaucoup.

  5. La république est un messianisme, dont les valeurs sectaires sont en opposition frontale avec l’existence d’autres communautés que celles autorisées, principalement le christianisme, mais aussi les traditions, la famille, etc. tout ce qui ne porte pas les mêmes valeurs libertaires ou libérales.
    La République est une sorte de protestantisme, dont l’existence se définit par l’opposition a ce qui existait avant: la subvention des organisations précédentes tient lieu de boussoles idéologique; il faut renverser les valeurs anciennes, obstacles à leur progrès.
    Matérialisme, individualisme, relativisme: voici le credo qui gouverne.

  6. L’athéisme ou la culture du néant: la nature ayant horreur du vide, le diable, le prince de ce monde vient en douce de fait comme en 1789 au nom des meilleures intentions humaines en apparence dont cette fameuse, fumeuse liberté et ses droits (travers) de l’homme; les vices contre nature pullulent comme dans l’ancienne Sodome; les enfants sont sacrifiés à Baal (l’holocauste de l’IVG au dieu Mamon) comme dans l’ancien et véritable Israël avant le Christianisme, la France étant le nouvel Israël depuis.
    Mais la colère de Dieu vient avec la WW3… et ça ne va pas être joli, joli en ce jour où nous souvenons de tout ces jeunes gars de nos campagnes sacrifiés à la solde de la judéo-maçonnerie, tout camp confondu, exaltant un patriotisme qu’aujourd’hui ils dénoncent: ne disait-on pas lors des soirées dans les ministères et à l’Elysée en trinquant du champagne « pendant qu’ils se font tuer, nous, on prend les postes » ou « encore on se gaussait façon Kissinger plus tard (qui méprisait le militaire) de voir « autant que paysans catholiques aussi stupides d’obéissance se faire massacrer par les mitrailleuses »

  7. Il y a autant de sortes d’Athées que d’espèces de chrétiens… les uns comme les autres ont leur contingent d’imbéciles… L’Eglise catholique n’a besoin de personne pour se saborder, elle fait ça très bien toute seule!… on me dira qu’elle est infiltrée etc… taratata! un corps sain avec de bonnes défenses immunitaires rejettent les « toxines »! posez-vous les bonnes questions! comme pour les peuples d’Europe…

  8. Bien sûr qu’elle est infiltrée, tant d’évènements nous le prouvent, d’abord l’assassinat de J.P.1er, puis les terribles méfaits du second, les journaux, autrefois chrétiens et qui sabordent la foi catholique, des gens comme La Morandais qui se disent prêtre etc etc… l’Eglise est donc infiltrée pae des ennemis de Dieu, par des gens qui, certainement, ont leur place au grand orient ou quelque part par là, c’est manifeste, leur haine des vrais chrétiens est là pour preuve.

  9. Bien sûr que l’Église est infiltrée et cela ne date pas d’hier…

    Mais prend de nos jours des proportions plus grandes. En tant que Corps du Christ, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle et elle reste invincible, mais en tant que communauté terrestre, elle reste en butte à la déchéance humaine, ce depuis Judas, en fait.

    Il faudra veiller à se retrouver dans le bon train, le petit nombre en direction du Septentrion, petit nombre qui formera toujours l’Église.

  10. Alix

    Le propre d’un corps sain est d’expulser les toxines. C’est clair non? on sait bien que l’Eglise est infiltrée, comme toutes les institutions. Mais personne ne fait le ménage… la gangrène gagne, une pourriture qui a gagné les esprits, qui est de tous les temps… qui culmine! et une perte d’énergie vitale qui paralyse les européens, l’injection du poison de la mauvaise conscience! puis la venue du dernier homme!…

  11. @Le Huron

    C’est pas faux.

    le problème est que des gens font bien le ménage, mais un ménage à l’envers. les éléments qui veulent rester fidèles partent souvent pour former des églises parallèles et seuls les tocards restent dans l’Église officielle.

  12. En effet quand la pourriture gagne le panier de pommes, celles qui sont encore saines n’ont d’autre choix que de partir pour se préserver! On peut regretter que l’élagage des rameaux pourris ne se fasse pas dès le début pour sauver l’arbre atteint du chancre…. c’est une logique du vivant que l’on a à l’esprit quand on a pratiqué le jardinage… 😉

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