L’opération européenne de sauvetage encourage les « migrants » à traverser la Méditerranée, selon Tripoli

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Le ministre libyen est plus intelligent (ou moins mal intentionné) que les gouvernants européens !

« En déplacement ce vendredi 31 mars à Varsovie, le chef de la diplomatie du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a estimé qu’il fallait « repenser l’opération Sophia ». Selon lui, celle-ci ne fait qu' »encourager la migration ».

En visite à Varsovie pour rencontrer son homologue polonais, Witold Waszczykowski, le chef de la diplomatie du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Mohamed Taher Siala a dressé un constat critique de l’opération européenne Sophia.

Lancée en 2015, cette dernière est destinée à secourir les milliers de migrants qui traversent la Méditerranée. Sauf que, selon Mohamed Taher Siala, elle « encourage la migration ». « Tout simplement parce qu’avant, les migrants calculaient tous les risques », de la traversée de la Libye puis de la Méditerranée jusqu’aux îles italiennes de Lampedusa ou de Pantelleria, a-t-il déclaré à l’AFP.

« Aujourd’hui, ils ne calculent que le risque qu’il y a à traverser la Libye et sortir des eaux territoriales libyennes. Seulement cela, parce qu’ensuite ils sont repêchés par les bateaux (de l’opération Sophia – NDLR) qui les conduisent en Europe, en toute sécurité ».

« Vous ne pourrez pas arrêter la migration de cette façon »

« Je pense qu’il faut repenser cette opération », a-t-il ensuite confié en marge d’un entretien avec son homologue polonais Witold Waszczykowski. Avant de dévoiler son impuissance face à cette situation débordante. « Je n’ai pas d’autre solution » à offrir, a t-il ajouté. « Excepté, bien sûr, le développement économique dans les pays d’origine et de bons contrôles aux frontières ».

« Mais si vous continuez juste à les renvoyer chez eux, puis à les voir revenir et les renvoyer encore, vous ne pourrez pas arrêter la migration de cette façon », a-t-il poursuivi, prônant des programmes d’investissements dans les pays d’origine des flux migratoires et dans les zones en Libye traversées par ces derniers. »

Source : Jeune Afrique