« Le vol MH370 n’a pas disparu : la plus grande énigme de l’histoire de l’aviation civile »

Trouvé sur avionslegendaires.net : Telle est la conviction de la journaliste Florence de Changy concernant ce qui restera à tout jamais comme la plus grande énigme de l’histoire de l’aviation civile (après peut-être la disparition d’Amelia Earhart). Dans son livre à paraître le 9 mars prochain, la correspondante à Hong-Kong, pour le journal « Le Monde » et RFI, revient sur tout ce qui a été dit et s’est passé depuis ce fameux samedi 8 mars 2014, jour où le monde a perdu tout contact avec le vol MH370 de Malaysia Airlines reliant Kuala-Lumpur à Pékin, avec 239 personnes à bord.

Elle décortique et démonte toutes les rumeurs une à une, explore toutes les pistes, de Kuala Lumpur aux Maldives. Au fil de ses recherches, elle a eu accès à des documents confidentiels que peu de personnes ont vus et aussi rencontré des témoins capitaux qui nous apportent un nouveau regard sur ce véritable thriller planétaire. Sans résoudre l’énigme ou créer de nouvelles pistes, ni prendre partie pour telle ou telle rumeur, l’auteur analyse presque de manière chirurgicale toutes les questions, sérieuses ou farfelues, que le monde entier se pose encore.

  • Comment un Boeing 777, bourré d’électronique, avec à son bord 239 passagers et au moins autant de téléphones, a-t-il pu se volatiliser à l’insu des radars et des satellites dans l’une des zones les plus géostratégiques de la planète ?
  • Pourquoi la Malaisie a-t-elle envoyé des recherches pendant une semaine au mauvais endroit en toute connaissance de cause ?
  • Pourquoi a-t-il fallu attendre un mois pour que la liste officielle des passagers soit publiée ?
  • Le MH370 transportait-il quelque chose (un drône américain ?) ou quelqu’un qui ne devait en aucun cas arriver à Pékin ?
  • L’avion a-t-il été détourné vers la base américaine de Diego Garcia ? Et les Américains l’ont-ils abattu ?
  • Est ce bien le MH370 que des villageois des Maldives affirment avoir vu aperçu au petit matin du samedi 8 mars ?
  • L’avion est-il caché au Kazakstan et ses passagers retenus en otages ?
  • Que faisait l’avion jumeau du MH370 dans un hangar à Tel-Aviv?
  • Que penser de la présence à bord de quatre co-propriétaires d’un brevet de très haute importance stratégique ?
  • La lourde cargaison de batteries au lithium en soute a-t-elle pu déclencher un incendie fatal ?
  • Comment expliquer le total échec des recherches maritimes australiennes ?
  • Quant au fameux « flaperon », difficilement identifié (ou identifiable), retrouvé comme par miracle à la Réunion, pourquoi n’en a-t-on strictement rien su de l’enquête ?

Ainsi, après 2 années passées dans la cacophonie la plus totale, on (re)découvrira le niveau d’incompétence et de désinformation des autorités malaysienne (mais aussi australiennes). Et ce, depuis les premières heures de l’enquête officielle qui a baigné dans une ambiance effervescente et confuse, parfois tragi-comique, faite d’ordres et de contre-ordres, d’informations et de démentis ; jusqu’à la manière expéditive où la Malaisie authentifiera le flaperon apparu à la Réunion grillant le BEA en charge de l’analyse en France.

Le lecteur s’interrogera sur le rôle des grands muets : les autorités américaines et chinoises, ainsi que sur le constructeur Boeing, au abonné absent depuis le début. On relativisera sur l’utilisation des calculs savants fournis par les fameux « ping » d’Inmarsat qui ont servi à extrapoler la position de l’avion. On se demandera pourquoi l’Australie a pris en charge des recherches coûteuses, sans vraiment y avoir d’intérêt apparent et avec un tâtonnement et un amateurisme hors du commun. On découvrira le rôle de groupes auto-proclamés « expert », d’une vaste communauté de « MHistes » passionnés, des actions de « comités » des familles de victimes. Et ainsi de suite…

En fait, ce livre démontre surtout le niveau d’omerta dans les sphères étatiques et aéronautiques, la désinformation officielle organisée, des pratiques liberticides dans les procédures, de l’amateurisme volontairement outrageant, des jeux troubles d’acteurs majeurs de l’affaire et, surtout, une profonde inhumanité envers les proches des disparus qui attendent toujours une explication plausible.

Pour résumer, Florence de Changy livre une enquête minutieuse, indépendante, claire et transparente, que j’ai dévoré. Le récit est rondement mené et précis, même si ce n’est pas une journaliste spécialisée dans l’aéronautique (bon parfois cela donne quelques imprécisions : un CASA n’est pas juste un appareil de surveillance. C’est comme dire qu’une Renault est un véhicule utilitaire, c’est réducteur).

Pour résumer je reprendrai la conclusion du communiqué : « le vol MH370 n’a pas disparu. Des gens savent. Des États occultent certains faits. La vérité dérange. »