Le directeur de l’IUT de Saint-Denis de nouveau agressé

Samuel Mayol, le directeur de l’IUT de Saint-Denis, est la cible depuis plusieurs années de menaces émanant des mafias allogènes de son établissement (voir ici).

Il avait déjà reçu des menaces de mort. Il avait aussi déjà été agressé en mai 2014. Le directeur de l’IUT de l’université Paris 13, Samuel Mayol, a été victime d’une nouvelle agression, vendredi 9 octobre au soir, alors qu’il promenait son chien près de son domicile dans le 20e arrondissement de Paris. Selon Le Parisien, Samuel Mayol souffre de contusions au front et à l’arcade et s’est vu prescrire une semaine d’arrêt de travail.

« On va te buter »

« J’étais au téléphone avec lui quand j’ai entendu son chien aboyer violemment, puis un cri. La communication a ensuite été coupée », a raconté Florent Tétard, qui enseigne lui aussi à l’IUT. « Quand j’ai réussi à le recontacter, il m’a dit qu’il avait été agressé par derrière par un homme qui lui a dit : ‘On va te buter.' »   

La direction de l’université Paris 13 a rappelé dans un communiqué qu’une enquête était en cours depuis 18 mois et que « de nouveaux faits sont signalés régulièrement aux autorités ».  La ministre de l’Éducation nationale et le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur ont apporté leur soutien au directeur de l’IUT,  dans un communiqué commun. Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mando « souhaitent que le coupable de cette agression puisse être identifié dans les plus brefs délais afin que cessent ces agissements répétés ».

« Les investigations n’ont donné aucun résultat »

Mais « pour le moment, les investigations n’ont donné aucun résultat. Il n’y a pas assez d’éléments pour étayer la réalité des faits rapportés par Samuel Mayol », a affirmé une source proche du dossier. « En outre, il n’est pas certain que tout cela prenne sa source dans le conflit qui a lieu au sein de l’IUT », poursuit-elle.

Depuis son arrivée à la tête de l’IUT début 2014, Samuel Mayol est en conflit ouvert avec Rachid Zouhad, le directeur du département techniques de commercialisation. Et début octobre, Anticor a porté plainte pour « détournement et tentative de détournement de fonds publics » contre ce dernier. L’association de lutte contre la corruption a calculé que près de 5 000 heures de cours avaient été déclarées sans être intégralement effectuées, pour un préjudice d’au moins 130 000 euros.

Source : France Info