« L’apothéose humaine » : présentation d’un livre précieux, par Virginie Vota (video)

Virginie Vota, une jeune catholique, présente le très pertinent livre de l’abbé Olivier Rioult intitulé l’Apothéose humaine.

« Dans cet essai solidement documenté, l’abbé Olivier Rioult touche aux domaines politique, philosophique et religieux pour étudier et dénoncer la triste réalité de notre époque.
Il explique comment le monde moderne, dirigé par la trinité idolâtrique « Liberté – Égalité – Fraternité », va vers le chaos.
Les courts et synthétiques chapitres de ce livre se proposent comme autant « d’armes efficaces pour comprendre et abattre cette vaine et monstrueuse idole ». » (4e de couverture)

On peut commander le livre ici.

Ici l’auteur présente lui-même son livre :

Quelques extraits du livre :

Sur le matérialisme, l’esprit libertaire, l’égalitarisme

« Le matérialisme, l’esprit libertaire, l’égalitarisme sont des négations (ou au moins des omissions) des biens supérieurs et spirituels de l’âme. Dans les biens matériels, le refrain envieux est toujours le même : « Pourquoi pas moi ? » Tandis que dans les biens spirituels plus un homme en profite, plus il a envie par sagesse et amour d’en faire profiter l’autre comme on le constate chez un apôtre, un artiste, un savant, ou un sage… Alors le « pourquoi pas moi ? » fait place au « pourquoi pas toi ? », remarque finalement Gustave Thibon. »

Sur la science

« La science est incapable d’expliquer le monde, elle ne peut que le mesurer et le quantifier. La physique n’est pas la métaphysique. Rien n’est plus difficile que de pénétrer la réalité des choses dans toute leur profondeur : en face du moindre grain de sable, l’intelligence est renvoyée à la totalité de l’univers et à Dieu. De plus, le réel résiste à l’esprit et saisir sa nature intime est une œuvre de longue haleine où l’expérience a un rôle immense qu’il faut sans cesse raviver. Il n’en est pas de même des idées et des représentations mentales. Elles sont filles de la pensée, elles en sont les dociles servantes, elles se soumettent à ses desseins, à ses vœux, à ses projets sans rébellion.
Il est en effet facile de parler de progression même si la réalité est une régression, l’imagination peut se satisfaire de ressemblances superficielles et matérielles et conclure à des ressemblances essentielles et formelles. Mais il faut alors faire fi du monde réel qui inflige toujours, un jour ou l’autre, un désaveu cinglant aux élucubrations et aux théories imaginées par refus de soumission à la réalité. L’évolutionnisme est bien plus une fausse métaphysique qu’une fausse physique, bien plus le fruit d’une fausse philosophie que de la science. L’évolutionnisme s’épuise à expliquer qu’une matière existante, dont l’origine et le commencement sont inconnus et inexplicables, évoluant au gré du hasard, a produit non le chaos mais un univers ordonné et harmonieux. (…)
L’évolution est un vrai conte de fées pour adultes. La vie est mystérieuse. Le moindre être nous renvoie nécessairement à l’Être suprême. En refusant ce mystère, on se contraint à enseigner quantité de mystères tous plus absurdes les uns que les autres. L’évolutionnisme refusant la transcendance de l’être, incline à l’imposture scientifique. Il est impossible à un état de vie inférieur de se faire passer par lui-même à un état de vie supérieur. Par lui-même, le minéral ne peut évoluer en végétal qui un jour pourrait, par lui-même, évoluer en animal qui enfin évoluerait, par lui-même toujours, en être rationnel. Autant on peut admettre qu’un esprit puisse vivifier une matière, autant il est ridicule de prétendre qu’une matière puisse donner vie à un esprit, car on ne donne que ce que l’on a. (…)
L’évolutionnisme est donc une œuvre de l’esprit qui veut expliquer le monde sans création, sans Dieu. Le moi insoumis au Dieu réel s’est fabriqué un dieu imaginaire : la divine évolution ou l’impossible panthéisme. (…)
Et pourtant nos manuels scolaires enseignent cette fantaisie comme une certitude physique, tandis qu’ils taisent complètement l’existence d’un créateur comme certitude métaphysique. C’est le monde à l’envers. »

Sur l’imposture de 1789 (s’appuyant sur Jean Dumont, Pourquoi nous ne célébrerons pas 1789, paru en 1989)

« Le 14 juillet est une des merveilles de la propagande révolutionnaire : il n’y a jamais eu de prise de la Bastille par le peuple de Paris.

Devant les troubles et les émeutes qu’organisaient les comités révolutionnaires aidés de la canaille parisienne, le peuple, les bourgeois et les petites gens, eux, se barricadaient dans leur demeure attendant dans l’angoisse que le chaos cesse.

Il n’y a jamais eu de « prise », car les émeutiers sont entrés par la porte ouverte sur ordre du gouverneur de la prison, le Marquis de Launay. Il ne disposait que de 114 hommes pour défendre les lieux, dont 82 invalides et 32 suisses.

Devant ces milliers d’agitateurs, il ne voulut pas faire de boucherie en tirant au canon dessus. Le gouverneur offrit alors la reddition à condition qu’on respectât la vie de tous les habitants de la forteresse et que la garnison sortît avec les honneurs de la guerre.

Les insurgés acceptèrent, mais bientôt, ou oublia et les promesses et l’honneur. La meute se déchaîna, la foule massacrant la plupart des gens qui s’étaient rendus à elle sous le serment.

Le Marquis de Launay fut assassiné à coups d’épée et sa tête promenée à travers rues au bout d’une pique. Les chefs émeutiers étaient surtout des rôdeurs et des déserteurs à la recherche de munitions.

Cette prise de la Bastille servira d’exploitation politique : le peuple, dira-t-on, s’est libéré de l’absolutisme royal en prenant une prison royale ! Là encore mythe et mensonge : on libéra ce jour-là 7 prisonniers : 4 faussaires, 2 fous et 1 débauché qui était interné à la demande de sa famille. Il n’y avait aucun prisonnier politique.

Cette fête du 14 juillet est une infamie, car elle est la victoire du parjure, de la violence et de l’anarchie. Cette fête ne pourra jamais, sans déshonneur, être la fête d’une nation. Elle n’est qu’une fête révolutionnaire imposée par la force et le mensonge. »

Sur le débat, qui a supplanté l’enseignement (victoire de la démocratie ou fin de la transmission des vérités, remplacée par la dictature de l’opinion et du dialogue)

« Le débat a supplanté l’enseignement. Plus de hiérarchie des savoirs, tous les discours se valent et se confondent dans un désordre qui les place sur un pied d’égalité : l’animateur Jean-Pierre Foucault égale l’écrivain Jean-Baptiste Poquelin dixit Molière. On ne transmet plus, on dialogue. on ne réfléchit plus, on communique. L’information a détruit la transmission. Question de temps : la transmission implique lenteur et maturité, la communication, elle, est de l’ordre de l’instantané, de l’immédiat, et joue sur la réduction de l’espace. Question de réception surtout : la communication implique l’intégrité du récepteur, qui est l’égal de l’émetteur. La transmission opère une modification du récepteur, elle l’amène à quelque chose. (…) L’acte de transmettre est un acte de bâtisseur, contraire à l’idéologie démocratique. »

Citant Jean de La Bruyère (XVI-3, in Les Caractères)

« J’appelle mondains, terrestres ou grossiers ceux dont l’esprit et le cœur sont attachés à une petite portion de ce monde qu’ils habitent, qui est la terre ; qui n’estiment rien, qui n’aiment rien au delà : gens aussi limités que ce qu’ils appellent leurs possessions ou leur domaine, que l’on mesure, dont on compte les arpents, et dont on montre les bornes. Je ne m’étonne pas que des hommes qui s’appuient sur un atome chancellent dans les moindres efforts qu’ils font pour sonder la vérité, si avec des vues si courtes ils ne percent point à travers le ciel et les astres, jusques à Dieu même ; si, ne s’apercevant point ou de l’excellence de ce qui est esprit, ou de la dignité de l’âme, ils ressentent encore moins combien elle est difficile à assouvir, combien la terre entière est au-dessous d’elle, de quelle nécessité lui devient un être souverainement parfait, qui est Dieu, et quel besoin indispensable elle a d’une religion qui le lui indique, et qui lui en est une caution sûre. Je comprends au contraire fort aisément qu’il est naturel à de tels esprits de tomber dans l’incrédulité ou l’indifférence, et de faire servir Dieu et la religion à la politique, c’est-à-dire à l’ordre et à la décoration de ce monde, la seule chose selon eux qui mérite qu’on y pense. »

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