4 août 1532 : traité d’union perpétuelle de la Bretagne et de la France

Armes de Louis XII et d’Anne de Bretagne

Les États de Bretagne, convoqués par François Ier à Vannes après le couronnement du dauphin comme duc de Bretagne à Rennes, adressent au monarque une supplique pour « unir et joindre par union perpétuelle iceluy pays et duché de Bretagne au royaume, le suppliant de garder et entretenir les droits, libertés et privilèges dudit pays et duché ».
Cette requête, présentée au roi dans la grande salle du palais épiscopal de la Motte, est acceptée par une lettre donnée à Vannes le 4 août 1532 :

  • il s’y nomme « père et légitime administrateur et usufruitier des biens de notre très cher et très aimé fils » et celui ci « Duc et propriétaire des pays et Duché de Bretagne »,
  • il rappelle la demande des États :
    – d’unir perpétuellement la Bretagne à la couronne de France,
    – de conserver les « privilèges, franchises, libertés et exemptions anciennement octroyées et accordés par les Ducs de Bretagne nos prédécesseurs »,
  • il confirme « perpétuellement », en tant que Roi et Duc, ces privilèges,
  • sous réserve des modifications que pourraient demander ultérieurement les États.

On notera que la Révolution française a rompu les clauses de cette union, notamment par l’abolition des privilèges bretons : lors de la « Nuit du 4 août »), ce ne furent pas seulement des privilèges nobiliaires qui furent abolis, mais aussi des privilèges de métiers, de provinces, etc.

9 commentaires concernant l'article “4 août 1532 : traité d’union perpétuelle de la Bretagne et de la France”

  1. Ce 4 aout est mieux que l’autre. Ça c’est certain.

    Je suis decendante de Henri IV. Donc de Saint Louis.

  2. @ Kaamelott et nuit du 4 aout

    Suis descendant des « Brigands  » des 1793…. et de rescapés de Quiberon en 1795

    As tu lu  » le Mémoire pour servir a l’histoire du JACOBinisme » de Barruel ????

    il y est dit avec réf du Moniteur (rapport des débats, qui parlent, pièces données…)  » la nuit du 4 août a était celle de l’abandon des privilèges…. y sont détaillés l’ensemble des privilèges abandonnés et par qui…

    a la lecture on ai surprit de la répartition des privilèges : Ceux du tiers états étaient très importants et sa richesse dépassé celle de bien des Nobles ruinés par la vie de Cour depuis Louis XIV et son étiquette.

    Pour info, l’organisation hiérarchique verticale …. type Roi, tout puissant sorte de Dieu, le Pape et autre sont d’origine Asiatique et nous ont était amené par les Romains et la Chrétienté

    Dans les peuple germanique, Scandinave, Celtes…peuple Aryen, le chef était élu et les chefs élisaient un chef des chef…. comme dans l’armée Allemande jusque dans les années 30 ou 40 (?) …. donc il était viré et vite s’il ne faisait pas l’affaire, organisation horizontal  » pas de droit divin »

  3. Ça ne c’est quand même pas passé aussi pacifiquement que ça? Avant, il y a eu la bataille de Saint Aubin du Cormier perdue par le Duc de Bretagne François II, qui permit è Charles VIII d’épouser par la contrainte Anne de Bretagne. Cette union fut le résultat d’un défaite militaire et d’un mariage forcée. Les historiens français ont beau prétendre qu’Anne aimait Charles, ce sont eux qui le disent mais nous ne sommes pas obligés de les croire, la loi Gayssot le permet encore. Quant à l’autre 4 aout, les dépurés bretons, avinés cette nuit là, comme il se doit, abandonnèrent les droits des bretons issus de l’union sans même en avoir reçu l’autorisation du parlement de Bretagne. Il s’agit de droits reconnus par ce traité internationale qui légalement sont toujours valides puisque le parlement de Bretagne ne ratifia pas cette renonciation à ces droits alors qu’il était seul autorisé à faire.

  4. Quand à cette « supplique » elle prouve tout simplement que les « Ã©lites » étaient déjà, comme maintenant, prêtes à se vendre aux plus offrant. Il n’y a rien changer sous le soleil. Anne de Bretagne, devenue reine de France eu accès aux archives et fur effarée de constater le nombre important de nobles bretons, même de hauts rangs, qui trahissaient le duché pour le roi de France. Le poisson pourrit toujours par la tête et le petit peuple laisse sa peau pour des idées.

  5. @viking
    La période de la Chrétienté médiévale a justement appliqué et sanctifié le principe de subsidiarité qui est le principe des Sociétés saines permettant l’autogestion politique des clans et des familles.
    C’est par fascination pour les principes païens de la Rome cesarienne que les légistes ont petit à petit amené les sociétés chrétiennes à s’étatiser et à s’absolutiser (un exemple : l’étude du droit romain était limité en Europe à la seule Université de Bologne jusqu’à au moins la fin du 13ème siècle)
    L’idée d’un Roi de droit divin est une idée toute césarienne, antique et non une idée chrétienne.
    Il suffit de se promener dans les jardins de Versailles pour se rendre compte, rien qu’en regardant les statues que l’inspiration est majoritairement antique.

  6. Et pour compléter les propos de NYH, il y a les livres de Michel de Maunay sur le traité de 1532 qui donne une vision assez complète sur le sujet.

  7. @NYH,
    vous dites qu’on n’est pas obligé de croire les historiens français (malgré leur unanimité et le fait que certains d’entre eux puissent être impartiaux), mais ça ne vous gêne pas de spéculer largement !
    Le mariage d’Anne de Bretagne et du roi de France n’a pas été forcé : l’empereur Habsbourg avait dans une ultime tentative de nuire au rattachement, « porté plainte » auprès du pape, affirmant que le mariage était contraint.
    Mais Innocent VIII a tranché : le mariage était valide, car non forcé.
    Mais vous allez peut-être nous expliquer que le pape était ivre-mort à ce moment ?!

    Et puis, les éléments matériels qui nous restent, se sont bien ces demandes de la noblesse bretonne, qui n’étaient pas moins patriotes bretons que vous.

    Par delà ce débat minutieux autour de l’union et du mariage de la duchesse, rappelons quand même que le duché était vassal de la couronne française.

    Plus généralement, constatons que le rattachement formel de la Bretagne à la France s’inscrivait dans un mouvement logique, naturel, de réunification de la Gaule (puis royaume des Francs) dans ses frontières naturelles, sur un même fonds ethnique.
    Je pense qu’on sera tous d’accord pour regretter le jaconibisme et l’affaiblissement culturel de la Bretagne.

    Bon, et puis, les régionalistes bretons, n’exagérez pas sinon on va demander la restitution de la Bretagne aux Vénètes ! 😉

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