La Fondation Jérôme-Lejeune continue le combat pour défendre la vie

Plus d’une centaine de scientifiques appellent les pouvoirs publics à « reconsidérer » la reconnaissance d’utilité publique attribuée à la fondation lors de sa création en 1996. Une pétition signée par 146 scientifiques, publié par Le Monde, accuse la Fondation Jérôme-Lejeune de les empêcher de réaliser leurs travaux sur la recherche embryonnaire, en déposant des recours en justice pour chaque cas.

L’argument des scientifiques opposés à la bioéthique

La pétition met en cause les procédures judiciaires lancées par la fondation Jérôme-Lejeune contre les autorisations de recherche sur des embryons, demandées par des scientifiques. A ce jour, quarante recours ont été déposés contre des autorisations données par l’Agence de biomédecine, l’instance compétente dans ce domaine. Il s’agit presque de la totalité des projets en cours dans le domaine de la recherche embryonnaire : « C’est un handicap majeur pour la recherche française », a expliqué le biologiste Pierre Jouannet, l’un des initiateurs du texte, au Monde, « certains chercheurs renoncent à déposer des projets et vont à l’étranger. »

Le recours possible pour les scientifiques

Selon la Fondation Jérôme-Lejeune, les chercheurs pourraient délaisser l’utilisation d’embryons et utiliser des cellules-souches adultes, dites IPS. Après reprogrammation génétique, ces cellules sont capables, comme les cellules-souches d’embryons, de se multiplier à l’infini : « On voit de plus en plus de travaux réalisés sur ces cellules IPS », relève Mme Martinat, « il ne faut pas oublier que les IPS sont des cellules génétiquement modifiées ». Pour le président de la Fondation Jérôme-Lejeune, le combat est juste : « Le combat devant le juge est à armes égales. Il est incroyable de vouloir nous faire passer pour des méchants parce que nous faisons respecter la loi, alors qu’eux sont des professionnels de la transgression. Justifier la recherche par le fait que les embryons vont être détruits est douteux sur le plan moral. Ce n’est pas parce qu’ils sont destinés à mourir qu’il faut précipiter les choses. »

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