Un secret de l’acoustique des églises enfin révélé

Amphore de résonance scellée dans le mur de l’église de la Chartreuse Notre-Dame-du-Val-de-Bénédiction, à Villeneuve-lès-Avignon. © Borvan53 — CC BY-SA 4.0

« Pour amplifier le son et améliorer l’acoustique de leur église à l’époque médiévale, les moines d’Occident dotaient leur édifice d’un ingénieux système. Ils inséraient des pots en terre cuite dans les murs. Cette découverte va faire l’objet d’un grand programme de recherche afin de faire toute la lumière sur cette technique étonnante.

En forme d’amphores, à col évasé ou fermé, avec une anse ou un bec… dans les murs de nombreuses églises médiévales, des milliers de pots en terre cuite ont été retrouvés insérés dans la maçonnerie. Depuis que leur existence a été révélée, les chercheurs se sont mis en tête de comprendre la raison de leur présence dans les murs. Et le mystère semble avoir été percé. Un grand programme de recherche européen va d’ailleurs être lancé dans les prochains mois pour en savoir davantage.

Nichoirs à oiseaux, système thermique, technique d’allègement des voûtes… Pendant des années, les chercheurs se sont creusés la tête sur ces pots sans réussir à trouver une explication. Puis, à l’occasion de la restauration de l’abbaye de Notre-Dame-des-Anges dans le Finistère, en 2016, une archéologue, Bénédicte Bertholon, et un acousticien, Jean-Christophe Valière, ont pu étudier 110 pots maçonnés dans les murs. Avec l’aide de musicologues du centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours (Indre-et-Loire), les chercheurs ont pu déduire que ces pots servaient en réalité… à amplifier le son ! Avec leurs ouvertures sortant à peine du mur, les pots fonctionnaient comme des caisses de résonance. »

Source et suite Aleteia