Un module pour votre navigateur afin de préserver votre « temps de cerveau disponible »

Alors que les annonceurs monnayent une fortune nos clics sur les publicités, beaucoup de plateformes captent au maximum notre attention pour augmenter les recettes publicitaires. Il n’est pas rare de passer plus d’une heure sur l’ordinateur, alors que nous voulions simplement regarder la vidéo envoyée par un ami. Minimal est un module complémentaire qui s’installe sur votre navigateur (Chrome ou Firefox), dont l’objectif est de masquer les éléments destinés à consommer encore un peu plus votre « temps de cerveau disponible ».

Trouvé sur maisouvaleweb : On connaissait AdBlock et Adblock Radio, les plugins qui désactivent les publicités en ligne ou sur les ondes. Voici Minimal, le dernier né qui cible les dispositifs de captation de l’attention. Le logiciel s’installe sur votre navigateur et transforme la navigation des principaux sites qui font du « temps de cerveau disponible » leur business model. Une solution encore discrète mais qui questionne en profondeur l’économie de l’attention et le rôle que pourraient endosser les utilisateurs pour mieux la réguler et faire pression sur les marques.


Tim Krief (@timkrief), étudiant ingénieur à l’initiative du plugin, déclare avoir voulu s’affranchir de la manipulation permise par les design trompeurs ou addictifs (dits aussi « dark patterns »). En cause, les techniques dites « captologiques » qui orientent les utilisateurs malgré eux sur un service et les amènent à l’utiliser plus que ce qui ne leur est réellement utile. Les procédés captologiques les plus connus sont le scroll infini de Facebook ou les recommandations ciblées de certains sites de e-commerce, mais il existe une multitude d’autres méthodes pour forcer l’utilisateur dans ses choix (en jouant sur les formes, les couleurs, les textes, le positionnement des éléments sur l’écran ou encore les rappels au temps). L’objectif de ces techniques est de maximiser le temps passé en ligne et donc à regarder des publicités qui financent ces mêmes services. Il n’y a à ce jour aucun moyen de s’en défaire, à moins de quitter purement et simplement les GAFA