Toulouse : pour assister à la prière du vendredi, il menace le tribunal

M., 26 ans, n’aime pas trop les tribunaux. Pourtant, hier, il comparaissait pour avoir perturbé l’audience du tribunal d’instance de vendredi, où l’on juge les petits litiges de la vie quotidienne, en demandant à passer devant tout le monde «au nom d’Allah». Une démarche pour le moins singulière…

Convoqué pour défaut de paiement de loyers devant le tribunal d’instance, avenue Camille Pujol, vendredi, M. n’a pas su prendre son mal en patience.

Vers 11 heures, il s’est approché de la barre et a demandé à passer devant tout le monde car il devait aller prier à la mosquée à 12 h 30. Face au refus de la présidente d’audience, il s’est retourné face à l’auditoire consterné et a invoqué le «châtiment d’Allah». C’est l’intervention de la police qui a permis de calmer les esprits.

En possession d’un couteau

Les forces de l’ordre se sont d’ailleurs rendu compte que M. s’était présenté avec un couteau au tribunal. En outre, il n’avait pas passé le portique de sécurité. Les déclarations de la magistrate victime ainsi que de sa greffière laissent planer le doute sur le fait de savoir si le prévenu s’est adressé à elles ou non.

Toujours est-il qu’il comparaît pour outrage à magistrat. Lui, dans son box réfute. «La prière du vendredi est importante pour moi. J’ai fait l’erreur de transposer des croyances personnelles dans un tribunal mais je n’ai pas menacé ni outragé la magistrate», lâche cet étudiant en philosophie.

Pour le procureur Peltier, les faits ne font aucun doute. Il requiert, eu égard des trois mentions au casier du prévenu, 1 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et interdiction de détenir une arme. Me Clément Vedel plaide la relaxe pour les faits d’outrage estimant «qu’à aucun moment, les propos étaient dirigés vers la magistrate.»

Pour le port illégal du couteau, il demande une dispense de peine. Le tribunal a condamné M. à un mois de prison ferme avec maintien en détention après

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