Thuram s’enferme dans un délire communautaire

Lilian Thuram, ancien joueur de l’équipe de France de football, participait hier à un chat sur le site homosexuel Yagg.com : il y juge « surréaliste de devoir faire une manifestation pour l’égalité » des droits, comme celle prévue le 16 décembre. « Ca me ramène des décennies en arrière, lors des marches aux États-Unis où des personnes noires faisaient des marches pour demander des droits. Faire cette même marche en 2012 prouve que l’égalité c’est quelque chose qui se construit et qui se gagne« , ajoute-t-il.

Et pour finir en beauté, il s’engage dans le discours victimaire et communautaire, en se demandant « si ceux qui refusent le mariage pour tous se rendent compte qu’ils sont dans la même démarche que ceux qui refusaient l’égalité à des hommes et des femmes parce qu’ils étaient noirs« .

On entend ici le discours consumériste qui considère que la loi doit satisfaire les intérêts individuels et catégoriels, et non promouvoir le bien commun. Le footballeur n’est manifestement pas un intellectuel. Si le mariage fait l’objet d’une législation, c’est parce qu’il a une fonction sociale, c’est parce qu’il fonde la famille, cellule de base de la société : construit autour de la complémentarité sexuelle, il organise la filiation et assure la pérennité de la société.

Dans cette perspective, tous les individus sont égaux devant la loi car celle-ci s’applique à tous : chacun peut en effet se marier avec un individu de sexe opposé. Mais là où la loi voit l’individu, Lilian Thuram voit l’orientation sexuelle : il catégorise la population, identifiant l’individu à son orientation sexuelle. Et Thuram de mettre la loi au service de ces catégories, avant l’intérêt supérieur de la société…

JdR