Skype dans le collimateur de Big Brother

Skype est un logiciel de Microsoft qui permet de communiquer d’ordinateur à ordinateur, par messages écrits mais aussi en téléphonant (avec une connexion internet), le tout gratuitement.

Un des points intéressants de Skype, pour les dissidents, est qu’il est impossible (ou du moins très difficile) d’intercepter les communications. Evidemment cela ne plait pas aux services français, alors que la République cherche à contrôler toujours plus les actes et même les pensées des citoyens.

Nous venons d’apprendre que le président de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) pleurniche auprès du procureur de la République.
Un petit passage au sein de son communiqué (souligné par nous) nous laisse deviner la vraie motivation de cette démarche :

« Le président de l’ARCEP informe le Procureur de la République de Paris d’un manquement possible de la société SKYPE à son obligation de se déclarer en tant qu’opérateur de communications électroniques en France 

Skype nous surveillerait…

« C’est terrifiant et nauséabond que Microsoft puisse maintenant écouter tous mes appels Skype » s’agace un contributeur de Forbes. De quoi susciter la colère des utilisateurs. Skype est en effet accusé d’espionner les conversations des utilisateurs du service : depuis la modification de l’architecture, l’accès aux informations personnelles des membres serait possible.

Chaim Haas, chargé des relations du service d’appels, a reconnu que Skype « coopère avec les organismes d’application de la loi autant qu’il est juridiquement et techniquement possible ».

Selon LeFigaro, les informations émises par les utilisateurs sont cryptées et transmises par le biais de l’ordinateur des membres : sans serveur central, l’écoute et l’interception paraissent donc difficiles.

Pourtant, avec le rachat de la société par Microsoft l’année dernière, des experts ont expliqué que l’architecture du réseau avait changé, entrainant la mise en place de serveurs centraux. Auquel cas les informations peuvent en effet être espionnées par Skype, et communiquée à la justice comme certains le suggèrent..

Quoiqu’il en soit, la politique de confidentialité de Skype explique que celui-ci mémorise les messages instantanés de tous les utilisateurs « pour une durée maximale de 30 jours », les messages vocaux sont gardés 60 jours…