En passant par le boulevard Voltaire…

Prêt à porter, rayon fillettes...

« Boulevard Voltaire », c’est le nom du site d’info lancé par le journaliste Robert Ménard avec une certaine médiatisation (et dont le choix de patronage avait été critiqué en nos colonnes).

Mais ces mots désignent aussi une grande artère parisienne.

On y trouve une boutique, au 167. Il ne s’agit pas d’un magasin de déguisements ou de farces et attrapes, non, c’est une boutique de « prêt à porter féminin » musulman.
Il y a même un très glauque rayon fillettes comme on le voit sur son site internet (image ci-contre), avec cette ahurissante phrase de présentation : « La rubrique « Nos petites princesses » reflète la joie de vivre de l’enfance. »

Un tel lieu dans une telle rue, c’est « cocasse » ; mais telle est la France de 2012 et n’oublions pas que par-delà l’opposition apparente entre les idées de Voltaire et les joies de l’islamisation, il existe un vrai lien de cause à effet, qui passe entre autre par la déchristianisation.

Le réveil des esprits libres ?

Décidément, entre le Boulevard Voltaire de Robert Ménard qui, sur le terrain journalistique, entend s’émanciper du « médiatiquement correct« , et la « Droite Forte » de Guillaume Peltier qui, sur le terrain politique, désire « démocratiser les chaînes du service public » et « libérer l’information en garantissant l’embauche de journalistes de droite« , il semble qu’un vent de réaction souffle à droite, et que certains feignent de découvrir la domination culturelle de la gauche sur l’opinion, la politique, et les médias…

Il reste qu’invoquer la liberté d’expression, si chère à Robert Ménard, lorsque le rapport de force est défavorable, relève de la stratégie ; mais l’ériger en principe idéologique, c’est sombrer dans le relativisme dès lors que l’on ne voit derrière les idées que des opinions, toutes égales, et qu’on laisse ainsi entendre que la vérité en tant que telle est inaccessible, voire inexistante. Si en revanche toutes les idées ne se valent pas, qu’elles n’ont pas la même valeur, alors elles ne sauraient jouïr non plus des mêmes droits de diffusion. « Chacun voit midi à sa porte », nous rétorquera-t-on. Mais le même s’indignera que les idées nazies puissent faire l’objet d’une profusion sans entraves : une telle indignation ne suggère-t-elle pas, fût-ce tacitement, l’existence d’une échelle des valeurs ?

Là est toute la contradiction :
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Voltaire, chantre de la liberté d’expression… vraiment ?

[Tribune libre] Un lecteur nous adresse, en exclusivité, sa Lettre ouverte aux animateurs du nouveau site « Boulevard Voltaire », dirigé par Robert Ménard et qui se veut un nouveau vecteur de réinformation, en pointe dans le combat pour la liberté d’expression :

« Apparemment, pour vous, Voltaire est synonyme d’opposition à l’intolérance et au fanatisme.
Le problème, c’est que, dans la réalité, ce fut l’inverse : Voltaire fut ultra-intolérant et ultra-fanatique.
Le grand journaliste libre de cette époque, c’est Fréron.
Fréron contre qui Voltaire n’a pas hésité à requérir la censure et la prison.
Voltaire a d’ailleurs réussi : Fréron a vu son journal interdit plusieurs fois par la censure et il a même été embastillé à plusieurs reprises. Inutile de dire que Voltaire n’a jamais réclamé sa mise en liberté…
Voltaire a essayé de faire taire par la censure tous ceux qui le critiquaient.
Chacun sait que la fameuse phrase qui lui est attribuée sur sa prétendue résolution de se battre pour ceux qui ne pensaient pas comme lui est un FAUX. Non seulement il n’a jamais dit ça, mais il a démenti cette attitude par tous ses actes
La seule liberté de parole dont Voltaire se souciait, c’était la sienne propre et celle de ses amis. Les autres, il les écrasait.
Il s’est servi de Calas pour sa publicité personnelle, mais il a écrit, dans ses lettres privées, tout le mépris qu’il avait pour lui.

Bien sûr, Voltaire a brandi le mot « tolérance ». Mais c’était la tolérance pour lui seul. Non pour les autres. Fréron l’avait bien deviné, qui écrivait en 1772 :
« Si les sages philosophes du siècle, qui réclament la tolérance avec tant de chaleur et d’intérêt parce qu’ils en ont le plus grand besoin, étaient eux-mêmes à la tête du gouvernement et se voyaient armés du glaive de la souveraineté, ils seraient peut-être les premiers à sévir contre tous ceux qui auraient l’audace de contredire leurs opinions. »
Et encore :
« Jamais peut-être il n’a coulé autant de sang qu’ils en feraient couler eux-mêmes ! » Continuer la lecture de « Voltaire, chantre de la liberté d’expression… vraiment ? »

Editorial de L’Afrique Réelle N°14

Le 5 janvier 2011,interrogé par Robert Ménard sur Itélé, j’avais expliqué en quoi la position de Laurent Gbagbo était forte et comment, arcbouté sur la Côte d’Ivoire « utile », sa stratégie était de gagner du temps afin de mettre en évidence l’impuissance d’Alassane Ouattara. Contrairement à ce qui était alors affirmé par les « spécialistes » et les correspondants « sur place », j’avais également dit que Laurent Gbagbo n’était pas isolé et qu’il disposait de soutiens, tant en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Dans ce numéro de l’Afrique Réelle nous revenons sur sa stratégie et sur celle de l’ONU dont le but est l’assèchement financier de son régime.

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