La traçabilité de l’enfant, sujet de divergence entre Sarkozy et les socialistes

Le 7 mars dernier, l’hebdomadaire Valeurs actuelles rapportait les propos de Nicolas Sarkozy sur le « mariage » homo et la procréation médicalement assistée. L’ancien président a ainsi évoqué la « traçabilité des enfants« , faisant allusion à la « traçabilité du bifteck » sur laquelle il rebondissait justement. « Quand on pense que le sujet du moment, c’est la traçabilité du bifteck. Tout le monde veut savoir s’il y a du cheval dans ce qu’on mange. Mais la traçabilité des enfants, qu’est-ce qu’on en fait? C’est tout de même plus important. Avec leur mariage pour tous, la PMA, la GPA, bientôt ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant« , a déclaré en effet Nicolas Sarkozy.

De quoi faire réagir le Parti socialiste : « Les propos de Nicolas Sarkozy rapportés par l’hebdomadaire Valeurs actuelles concernant ‘la traçabilité’ des enfants sont consternants de ridicule (…). En comparant des enfants issus de la procréation médicalement assistée à des morceaux de viande, Nicolas Sarkozy montre qu’il est toujours coutumier des excès les plus vulgaires« , a dénoncé Frédérique Espagnac, porte-parole du PS, dans un communiqué. « La ligne Buisson de flirt avec l’extrême droite et d’avilissement de la pensée politique n’était pas qu’une manoeuvre désespérée de campagne électorale. En somme, le plus inquiétant, c’est bien la traçabilité des idées de Nicolas Sarkozy« , a-t-elle conclu.

Soyons clair : la droite parlementaire n’a jamais assumé de ligne claire sur cette question de société, les avis divergeant entre les élus et députés UMP. Nicolas Sarkozy lui-même, longtemps indécis, estimait que le PACS, pourtant combattu par la droite lors de sa sortie, n’allait pas assez loin. Car la reconnaissance des catégories est le premier pas vers la satisfaction des intérêts et des revendications catégoriels : or, ainsi que nous l’avons toujours exprimé sur ce site, l’humanité ne se divise pas en homo et en hétéro, selon les orientation sexuelles ; sexuée, elle se réalise dans la masculinité et la féminité, et jamais en dehors. Continuer la lecture de « La traçabilité de l’enfant, sujet de divergence entre Sarkozy et les socialistes »

La PMA fabrique des orphelins !

En plein débat sur la procréation médicalement assistée, la première génération d’enfants issus d’un don de gamète anonyme tente de s’exprimer et de faire entendre sa plainte : «Nous sommes une génération d’abandonnés, orphelins de nos origines», fait-elle savoir. L’association Procréation médicalement anonyme (PMA), qui militent pour l’accès de l’enfant à ses origines, apporte en effet des témoignages éclairants et bouleversants sur la détresse des jeunes issus de la technologie : «Nous avons à présent un recul de plus de 40 ans sur ces techniques. L’ouverture de l’assistance médicale à la procréation implique au préalable le devoir impérieux de prendre en compte notre expérience, celle des parents et des donneurs», expliquent les membres de l’association.

Ce que le monde moderne refuse de comprendre, c’est que la technologie ne se substituera jamais à la morale. L’homme a peut-être su développer un pouvoir incroyable sur la matière, au point de savoir fabriquer un être humain, il reste que ces avancées scientifiques, si elles ne sont pas subordonnées à un progrès éthique, peuvent aussi bien devenir un facteur de destruction pour une humanité en perte de sens et de repère.

Ce que soulignent notamment ces appels de détresses des enfants issus de la PMA, c’est que la recherche du sens, inhérente à la conscience humaine, commence par la recherche de ses origines. D’où vient-on ? Car l’homme ne vient pas de nulle part, et il ne saurait savoir où il va sans savoir déjà d’où il vient.  Une recherche qui suppose déjà celle de ses parents…

PMA : l’hypocrisie de la gauche !

Dimanche, alors que le ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinottia, évoquait pour mars un projet de loi relatif à la famille et incluant la procréation médicalement assistée, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, la recadrait, précisant attendre l’avis du comité consultatif national d’éthique. Ce qui suppose un délai de plusieurs mois supplémentaires.

Un couac gouvernemental que le président des députés PS, Bruno Le Roux, a qualifié lundi sur Europe 1 de « péripétie de calendrier« . Alors qu’on lui demande s’il s’agissait d’un « manque de coordination, d’un recul, d’un couac« , M. Le Roux a répondu : « Pour moi, c’est une péripétie de calendrier qui n’enlève rien au fait que le gouvernement a confirmé qu’avant la fin de l’année, en accord avec le débat qui va avoir lieu avec le comité consultatif national d’éthique, il y aura un texte du gouvernement qui comprendra la PMA. » Et il poursuit : « Nous avons été élus en 2012, si ce texte était déposé en 2013, je considère toujours que ce sera dans la première partie du quinquennat (…) Je savais que le Premier ministre souhaitait qu’il y ait un débat sur cette question« , a-t-il conclu.

Comment ne pas discerner dans de tels propos une absence totale d’honnêteté intellectuelle ? Car à quoi sert-il de solliciter l’avis du comité consultatif national d’éthique si la décision finale est de toute façon arrêtée ? Preuve que la démarche des socialistes est exclusivement idéologique. Soit ils ne reconnaissent aucune compétence au comité d’éthique qu’ils font mine de consulter pour se donner bonne conscience ou pour rassurer les Français, soit ils ont de toute façon décidé de se passer de tout éclairage éthique, car dans leur structure de pensée, le progrès est conditionné par l’émancipation de toutes valeurs morales qui ne soit pas déterminées par la volonté individuelle : ou la négation de toute transcendance.

N’était-il pas déjà écrit, quoiqu’il en soit des pseudos débats qui se déroulent à l’Assemblée, que si le mariage « homosexuel » faisait l’objet d’une législation, la PMA s’ensuivrait nécessairement ? Si l’on marie entre elles les personnes de même sexe, au mépris des évidences anthropologiques, sociales et historiques, pourquoi ne pas pousser l’entorse à une loi naturelle qui est de toute façon niée, jusqu’à autoriser ces personnes à avoir des enfants ? N’est-ce pas là l’aboutissement logique du projet de loi ?