Guerre en Lybie : « c’était pour le gaz et le pétrôle »

La France aurait mené la guerre en Libye pour obtenir des gisements de gaz. C’est en tout cas ce que révèle le magazine de Canal Plus « Spécial investigation », de Patrick-Charles Messance, dans son dernier reportage consacré aux rapports entre le pétrole et la guerre.

A en croire les journalistes de Canal +, lesquels ont mené des investigations sur le sujet, l’Elysée aurait déroulé le tapis rouge au chef libyen Mouaammar Kadhafi, par intérêt pour des gisement de gaz. Le refus du Lybien de satisfaire les exigences de Paris aurait alors expliqué l’acharnement de l’ex-président français contre le dirigeant libyen lors des évènements en Libye.

Selon les « sources discrètes » de Patrick-Charles Messance, « l’opération aurait été préparée de longue date et le printemps arabe n’aurait été que le prétexte idéal pour la lancer ». Et d’après le même reportage, deux semaines après l’intervention de la France en Lybie, un accord confidentiel aurait été passé entre le Conseil national de Transition et Paris, attribuant 35 % de réserves libyennes de pétrole à la France.

Révolution libyenne et assassinat de Kadhafi : des motivations encore plus laides que ce qu’on croyait !

Kadhafi capturé et sur le point d'être assassiné par des agents français

Dans un entretien à Mediapart, Rami El Obeidi, ancien coordinateur du renseignement extérieur auprès du Conseil national de transition (CNT) libyen, assure que « des agents français ont directement exécuté Kadhafi ».
Selon lui, « la menace d’une révélation d’un financement de Sarkozy en 2006-2007 a été suffisamment prise au sérieux pour que quiconque à l’Élysée veuille la mort de Kadhafi très rapidement ». L’attaque aérienne ayant visé le convoi de Kadhafi était « dirigée par la DGSE et des responsables à l’Élysée ».

Libye : un an plus tard

Par Bernard Lugan : En ce premier anniversaire de l’ « insurrection libyenne », et alors qu’une « résistance verte » dont il est difficile d’évaluer la force réelle, semble être en mesure d’opérer sur la totalité du territoire, la Libye apparaît comme étant coupée en trois :
La Cyrénaïque n’accepte pas les décisions prises depuis Tripoli par le CNT. De plus, et les journalistes ne l’ont naturellement pas vu, les tensions y sont fortes entre les islamistes fondamentalistes et les membres des confréries soufies dont le poids régional est important. Les premiers pourchassent les seconds en les traitant d’hérétiques et des heurts se sont récemment produits lors des processions traditionnelles. Les fondamentalistes ont commis l’irréparable le 13 janvier, à Benghazi, quand ils ont passé un cimetière au bulldozer et profané une trentaine de tombes de saints – les marabouts du Maghreb -, dont ils ont dispersé les ossements. Pour eux, les rassemblements autour de leurs tombeaux, l’équivalent des moussem du Maroc, ne sont rien d’autre que de l’idolâtrie, donc du paganisme.

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Thierry Meyssan est sauf

Thierry Meyssan, Mahdi Darius Nazemroaya, Julien Teil et Mathieu Ozanon sont en Libye depuis plusieurs semaines afin de dénoncer les mensonges et le silence des médias concernant la guerre menée contre Kadhafi. Ils ont ainsi démontré la ferveur populaire d’une grande majorité de la population pour leur dirigeant, filmé les exactions commises par les bombes de l’OTAN ou encore raconté les massacres commis à Tripoli par les rebelles. Ce travail impeccable de journalisme de guerre semble avoir énervé quelques personnes, puisque l’ordre d’abattre Myessan et Darius Nazemroaya aurait été donné. La menace était tellement sérieuse que trois états auraient offert leur protection aux journalistes. Quelques heures après la révélation de ces menaces, l’équipe du réseau voltaire disparaissait des écrans et leurs différents contacts en France ne parvenaient plus à les joindre. Après plus de 24h de silence radio le rédacteur de mecanopolis.org aurait eu l’équipe ce matin au téléphone :

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Kadhafi menace, le gouvernement se ravise

Y-a-t-il un lien de causalité entre les menaces de Kadhafi et la tentative de négociation française? Nous ne le saurons probablement jamais et pourtant le lien semble évident. Le dirigeant lybien a déclaré dans une allocution sonore diffusée à la télévision: « Le peuple libyen n’a pas de problème, ce sont les puissances coloniales qui ont un problème. Elles veulent faire main basse sur notre pétrole. Elles sont jalouses parce que Dieu nous a fait le don du pétrole ». « Des centaines de Libyens se feront martyrs en Europe. Je vous avais dit que ce serait œil pour œil et dent pour dent. Mais nous leur donnerons une chance de revenir à la raison ». « Vous le regretterez au sein de l’Otan lorsque la guerre se déplacera en Europe ». On apprend ce matin en lisant Le Point que La France a fait évoluer dimanche sa position sur le conflit libyen, dont l’issue sera, selon elle, non pas militaire mais le fruit de négociations entre les parties en présence. Le ministre de la Défense Gérard Longuet a conditionné la fin de l’intervention alliée sous l’égide de l’Otan à la mise en place d’un dialogue entre les militants pro-Kadhafi et l’opposition.

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La crise libyenne, aspiration démocratique ou éclatement des alliances tribales ?

Personne ne regrettera le satrape libyen responsable de multiples attentats, de nombreux crimes et de la déstabilisation de régions entières de l’Afrique. Ceci étant, laissons l’émotionnel aux amateurs de superficiel et les pamoisons aux journalistes, pour ne nous intéresser qu’au réel. La fin de Kadhafi qui risque d’avoir des conséquences dont nous sommes loin de mesurer l’ampleur est en effet moins une aspiration démocratique populaire que la manifestation de l’éclatement de l’alchimie tribale sur laquelle reposait son pouvoir.

A la différence de la Tunisie ou de l’Egypte, la Libye dont plus de 90% du territoire est désertique, n’est en effet pas un Etat, mais un conglomérat de plus de 150 tribus divisées en sous tribus et en clans. Ces ensembles ont des alliances traditionnelles et mouvantes au sein des trois régions composant le pays, à savoir la Tripolitaine avec la ville de Tripoli qui regarde vers Tunis, la Cyrénaïque dont la capitale est Benghazi et qui est tournée vers Le Caire et le Fezzan dont la principale ville est Sebba et qui plonge vers le bassin du Tchad et la boucle du Niger.

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Chantage à l’immigration

Les autorités libyennes ont convoqué un représentant de l’Union Européenne à Tripoli pour menacer de cesser de coopérer dans la lutte contre l’immigration si l’UE continue à « encourager » les manifestations dans le pays, a annoncé aujourd’hui la présidence hongroise de l’UE.

Ce n’est pas la première fois que Kadhafi fait du chantage à l’immigration voir ici

Kadhafi et la Suisse

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi appelle à mener le « djihad par tous les moyens », la « lutte armée » contre la Suisse en affirmant qu’il s’agit d’un Etat infidèle qui détruit les mosquées.
Tout musulman n’importe où dans le monde qui travaille avec la Suisse est un apostat, est contre (le Prophète) Mahomet, Dieu et le Coran, a par ailleurs affirmé le colonel Kadhafi à Benghazi.
Les relations entre la Libye et la Suisse se sont détériorées en 2008 lorsqu’un fils de Kadhafi et l’épouse de ce dernier ont été arrêtés dans un hôtel de Genève et accusés d’avoir maltraité leurs domestiques.
Le couple avait été rapidement relâché et la justice suisse avait renoncé à ses poursuites lorsque les deux domestiques ont retiré leur plainte après être parvenus à une transaction avec leurs employeurs.
Kadhafi a accusé la Suisse d’être « un pays infidèle, obscène qui détruit les mosquées », faisant allusion au résultat d’un référendum interdisant la construction de minarets. (Source)
Le tyran libyen semble ignorer qu’aucune mosquée n’a été et ne va être détruite chez les Helvètes.
Déjà en 2008, il avait appelé au démembrement de la Suisse qu’il faut selon lui partager entre la France, l’Allemagne et l’Italie.