Bruno Le Maire et « les formules à l’emporte pièce »

[Tribune libre] Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture sous la présidence de Nicolas Sarkozy, était ce matin l’invité de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1. Interrogé sur le mot de Richard Prasquier, président du CRIF, lequel avait comparé l’islamisme au nazisme, Bruno Le Maire a condamné ces propos, fustigeant « les langages d’émotion, les langages sans mesure », et leur préférant « un langage de raison », qui évite les « comparaisons qui ne sont pas acceptables ». « Toute exagération est contre-productive » explique-t-il, déclarant que « l’Islamisme radical ne se combattra pas avec des formules à l’emporte-pièce ».

Certes. Et pourtant, le discours de Bruno Le Maire suscite un certain malaise. Car enfin, ces « formules à l’emporte-pièce », ces « exagérations », ces « langages sans mesure », n’en a-t- il pas usé et abusé lui-même lorsqu’il s’agissait de combattre la droite nationale ? Comme alors il était convenu, pour disqualifier l’adversaire, de lui accoler les plus ignobles épithètes. Que de poncifs éculés n’ont-il pas été assénés, inlassablement relayés dans les médias, dans le but de discréditer dans l’opinion l’opposition nationale. La rhétorique était facile : « fasciste, nazi, raciste… » Autant d’étiquettes dont l’usage témoigne d’une attitude irrationnelle, voire pavlovienne, qui ne dispose certes pas au débat d’idée, mais qui dispense en revanche, et c’est tellement plus commode, de rechercher des arguments. Continuer la lecture de « Bruno Le Maire et « les formules à l’emporte pièce » »

Collusion médias / finance : la preuve par Elkabbach

Dans la video ci-dessous, un entretien avec Yoel Zaoui, PDG pour l’Europe de la fameuse et sulfureuse banque Goldmann-Sachs, par Jean-Pierre Elkabbach.

Sur le fond, rien de nouveau, le banquier défend sa corporation avec mauvaise foi en expliquant que la responsabilité de celle-ci dans la crise est due à un problème de communication. Comme Attali, il plaide par ailleurs pour une régulation des marchés, mais « sans frontières » bien sûr…

Ce qui est plus notable, c’est qu’Europe 1 semble avoir oublié que l’entretien était filmé. Et l’on se rend compte que le banquier lit ses réponses, sur ses petites fiches.
Les questions lui sont donc connues à l’avance et bien posées dans l’ordre par Elkabbach, qui marche bien dans les clous.

Quand on vous dit qu’il faut arrêter de se fier aux gros medias !