« Si l’armée quitte notre village, nous risquons d’être égorgés »

Entretien très intéressant d’un civil Syrien effectué par la journaliste Silvia Cattori, membre du Réseau Voltaire :

Silvia Cattori : Le 12 mars, les images insoutenables de 47 femmes, hommes, enfants mutilés, égorgés, certains carbonisés, à Homs, nous ont laissés sans voix. L’opposant Hadi Abdallah a attribué ce massacre « aux milices d’el-Assad » et a affirmé que des membres de « l’armée libre » avaient retrouvés ces corps dans les quartiers de Karm al-Zeitoun et d’al-Adawiyé et qu’ils les ont transportés dans le quartier de Baba Seeba où il les a filmés. [6] Selon vous l’armée gouvernementale serait-elle impliquée dans ces massacres barbares ?

Réponse : Ce qui se passe ici est tout le contraire de ce qui se dit chez vous. Je vous demande pardon Madame. Nos soldats ne sont pas des mercenaires. Ce sont les fils de ce peuple, toutes religions mélangées. Ce sont mon frère, mon fils, mon oncle. C’est cela notre armée. Il est impossible que le fils tue délibérément son père. Nos soldats font face depuis de longs mois à des mercenaires payés par des fonds extérieurs pour commettre des meurtres. Le massacre de ces femmes et enfants, dans les quartiers de Karm al-Zeitoun et d’al-Adawiyé, ce sont eux qui l’ont commis, pour ensuite en imputer la responsabilité aux forces du gouvernement. Il y a des preuves : les habitants des quartiers de Bab Sebaa, Nazihine et Nazha ont reconnu parmi les victimes de ce massacre des proches kidnappés et rançonnés par les mercenaires.

Continuer la lecture de « « Si l’armée quitte notre village, nous risquons d’être égorgés » »

La guerre secrète de la République « française » contre la Syrie

Un article du Réseau Voltaire dénonce l’implication de l’armée française dans l’insurrection d’une minorité syrienne et dément l’arrestation de 120 militaires (annoncée par Médiapart) français par la Syrie.

Lors de la prise du bastion insurgé dans le quartier de Bab Amr, à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1 500 prisonniers, dont une majorité d’étrangers. Parmi ceux-ci, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonnier de guerre en déclinant leur identité, leur grade et leur unité d’affectation. L’un d’entre eux est colonel du service de transmission de la DGSE.

En armant la Légion wahhabite et en lui fournissant des renseignements satellitaires, la France a conduit une guerre secrète contre l’armée syrienne, qui a fait plus de 3 000 morts dans les rangs, et plus de 1 500 morts parmi les civils, en dix mois de combats.

Continuer la lecture de « La guerre secrète de la République « française » contre la Syrie »

Le fiasco de la DGSE à Homs

Enquête du Réseau Voltaire sur l’assassinat du journaliste français en Syrie :

Alors que Paris accuse Damas d’avoir organisé l’assassinat du journaliste de France-Télévisions Gilles Jacquier à Homs, une équipe de journalistes russes vient de présenter une toute autre version des faits. Selon leur enquête, M. Jacquier commandait sous couverture de presse une opération des services secrets militaires français qui a tourné au fiasco. Les accusations françaises ne sont qu’un moyen pour masquer la responsabilité de Paris dans les actions terroristes entreprises pour déstabiliser la Syrie.

Le journaliste français Gilles Jacquier a été tué lors d’un reportage à Homs, le mercredi 11 janvier. Il était venu couvrir les événements en Syrie pour le magazine Envoyé spécial.

Persuadé qu’il n’y avait pas de groupes terroristes, mais une révolution réprimée dans le sang, il avait refusé la protection des services de sécurité et ne portait ni casque, ni gilet pare-balles. Avec des collègues qui partageaient ses convictions, ils avaient loué trois minibus et trouvé des fixeurs, c’est-à-dire des locaux capables de les aider à se repérer, à prendre des rendez-vous, et leur servant de traducteurs.

Continuer la lecture de « Le fiasco de la DGSE à Homs »