Gérard Longuet : « La Marseillaise est hétérosexuelle »

Mardi 9 avril, peu avant l’adoption de l’article clé du projet de loi par la chambre haute, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, a déclaré que « la Marseillaise est hétérosexuelle« , rapporte la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. »La Marseillaise est hétérosexuelle donc le projet de loi est contradictoire à la République » aurait expliqué l’ancien ministre.

Et Gérard Longuet de proposer la suppression d’un couplet de l’hymne national car il « défend l’altérité » : « Entendez-vous dans les campagnes / Mugir ces féroces soldats ? / Ils viennent jusque dans vos bras / Égorger vos fils, vos compagnes. »

A vrai dire, il y aurait peut être plus d’un couplet à supprimer dans ce chant révolutionnaire. Quoiqu’il en soit, invoquer la marseillaise pour établir une contradiction entre la « république » et le mariage homo, c’est un peu léger… Ce chant n’ayant aucune portée ni philosophique, ni juridique. Sans doute Gérard Longuet ironisait-il.

En tout état de cause, la loi de la république reposant sur la volonté générale, monsieur Longuet devra bien accepter cette mascarade de « mariage » gay dès lors qu’il aura été voté au Sénat. Car la république ne reconnait aucun ciel métaphysique au dessus du législateur. Il faudrait donc davantage s’employer à établir l’incompatibilité de ce projet de loi avec les principes sur lesquels repose notre civilisation, plutôt qu’avec ceux de la république.

Et en allant un peu plus loin, on manifesterait aisément l’incompatibilité de notre civilisation avec les principes de la république issue de 1789…

Carte grise : l’Etat va revendre nos données personnelles

L’Etat a désormais la possibilité de vendre à des sociétés privées des données personnelles sur ses citoyens. Une loi votée discrètement il y a quelques mois permet en effet à l’administration de céder toutes les informations fournies par les automobilistes lors de leur demande de carte grise, en préfecture.

Si le texte n’est pas encore entré en vigueur, le nom, la date de naissance, l’adresse, la marque et la puissance du véhicule peuvent donc être cédés moyennant un prix à débattre, à des entreprises et plus particulièrement à des constructeurs automobiles. L’objectif des promoteurs de la loi, les sénateurs UMP Gérard Longuet et Gérard Cornu, est de faciliter le rappel des voitures pour des questions de sécurité mais aussi pour des opérations commerciales et statistiques.

Particularité : aucune obligation n’est faite à l’administration de prévenir les usagers de ces ventes, qui peuvent tout ignorer de la vente par l’Etat de ces informations personnelles. Du coup « les citoyens ne disposent d’aucun moyen d’opposition pour exiger que la société acheteuse les raie de son listing », s’indigne l’avocat Olivier Hugot, spécialiste du droit sur Internet.

Source : Le Parisien

(Merci à Hulk)