Gaz de schiste : des scientifiques démontrent le danger de la fracturation hydraulique

Lu sur 20 minutes :

Fracturer la roche en injectant de l’eau et du sable mélangés avec des produits chimiques pour en faire sortir les gaz piégés dedans: la méthode de la fracturation hydraulique a été au cœur des débats sur l’exploitation des gaz de schiste. Soupçonnée de polluer les nappes phréatiques, la méthode a finalement été interdite en France en juin 2011. Une étude américaine, publiée dans les annales de l’Académie américaine des sciences (PNAS), démontre maintenant les dangers de la fracturation sur les eaux souterraines.C’est l’existence de conduits souterrains naturels qui menacerait les nappes phréatiques: «Des conduits naturels permettent au gaz et à la saumure de migrer en direction d’aquifères peu profonds», explique Avner Vengosh, géochimiste à l’université Duke. Résultat, les gaz situés à 1.600 mètres de profondeur en Pennsylvanie ont contaminé les eaux situées bien plus haut dans le sol. Celles-ci présentent des niveaux de salinité bien plus hauts que la moyenne: «Cela pourrait signifier que des réserves d’eau potable du nord-est de la Pennsylvanie risquent d’être contaminées par des gaz s’échappant des puits d’exploitation des gaz de schiste», commente Avner Vengosh.

Documentaire sur l’exploitation des gaz de schistes

« Gasland » est un documentaire américain réalisé par Josh Fox en 2010, qui lui a valu d’être classé comme « terroriste »  et ajouté à la Terror Watch List du Department of Homeland Security (ministère de l’Intérieur américain).
Un film qu’on pourrait parfois croire être une fiction tant les faits décrits sont graves, comme lorsqu’il devient possible avec un briquet de mettre le feu à son eau du robinet chargée de méthane.
Ce scandale se déroule de l’autre côté de l’Atlantique et a pour toile de fond l’exploitation du gaz de schiste . Un gaz prisonnier de la roche en sous-sol que les compagnies extraient à grands coups d’eau, de sable et de produits chimiques. Les impacts de cette activité sur les communautés locales et leur environnement s’avèrent dévastateurs : contamination des nappes phréatiques , conséquences sur la santé , destruction des cadres de vie , etc.
Il est question d’introduire cette technique en France.