L’appel insuffisant des responsables musulmans à défendre les Chrétiens d’Orient

BoubakeurEnfin.

Les musulmans de France ont enfin décidé de prendre officiellement la parole pour défendre les Chrétiens d’Orient.

Les fédérations musulmanes ont lancé ce matin, par la voix de Dalil Boubakeur, recteur et président du Conseil Français du Culte Musulman, un appel solennel depuis la Grande Mosquée de Paris.

Une appel dans lequel ils dénoncent « des barbares (qui) sont en train de perpétrer les pires crimes contre l’humanité et menacent les populations mais aussi la stabilité et la paix entre  les peuples de toute la région ».

Un peu plus loin, les signataires « tiennent à réaffirmer leur soutien aux frères chrétiens d’Orient, pour la plupart arabes, ainsi que pour toutes les autres minorités de la région, qui sont victimes actuellement d’une grave campagne destructrice menée par ces groupes terroristes menaçant leur existence même » avant de réaffirmer « sans ambiguïté le droit inaliénable de leurs frères chrétiens d’Orient, une des plus anciennes composantes de cette région, à rester et à vivre sur leur terre dans la dignité et la sécurité et pratiquer leur foi en toute liberté, comme cela a toujours été ». 

 Rien à redire, ou presque.

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Irak : les Chrétiens d’Alqosh rentrent chez eux !

ALQOSH

Il y a quelques semaines, Alqosh, petite ville chrétienne située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Mossoul, s’était vidée de ses habitants à cause de la menace djihadistes toujours plus proche. « Lors de la prise de la plaine de Ninive par l’EI, toute la ville a été évacuée » précise l’ONG Fraternité en Irak qui a été la première à se rendre dans la ville depuis sa libération.

Plusieurs centaines de familles, environ 500 sur les 1200 que comptaient la ville, sont désormais rentrées chez elles, les cloches ont à nouveau sonné, et l’araméen que parlent encore les habitants a de nouveau été entendu dans les rues de la ville.

Ce retour, ces familles le doivent à l’armée kurde.

Revenir est une chose, l’organisation de la vie quotidienne une autre. La plupart des boutiques sont évidemment fermées, les vivres et produits de première nécessité sont difficiles à obtenir. La ville est libérée mais les djihadistes ne sont pas loin, « l’EI est à 10 ou 20 kilomètres et a fait hier soir une percée sur Batnaya, village proche d’Alqosh » commente également l’ONG.

Source

Nigéria, Irak : chrétiens massacrés dans un silence coupable…

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En Irak, le chanoine anglican Andrew White, surnommé le « vicaire de Bagdad » et pasteur de la dernière communauté anglicane d’Irak vient de raconter à la BBC une histoire atroce survenue à Qaraqosh.

Un jeune garçon de 5 ans – qu’il a lui-même baptisé – aurait été pris par les islamistes de l’État Islamique à Qaraqosh avant d’être découpé en deux du haut en bas par ses ravisseurs… Les parents sont désormais réfugiés à Erbil avec leur autre fils…

La France, historiquement engagée auprès des Chrétiens d’Orient n’émet qu’une condamnation timide et propose une aide « humanitaire » à une communauté qu’elle n’a cessé d’abandonner et qui fuit aujourd’hui sa terre sous la menace du glaive…

Mais ailleurs dans le monde, les Chrétiens continuent à être la première communauté pérsécutée dans le monde dans un silence assourdissant… Encore récemment, mercredi dernier, les islamistes de Boko Haram ont attaqué la ville de Gwoza, dans l’Etat nigérian du Borno, causant la mort d’au moins une centaine de personnes dans cette ville de 276.000 habitants majoritairement chrétiens.

Selon un témoin, les terroristes avaient attaqué la veille deux villages chrétiens proches, égorgeant certains habitants au cri de « Allah akbar »… Silence total, pour cette agression comme pour les dizaines d’autres qui durent depuis des mois dans le pays…

Proposer d’accueillir les chrétiens d’Irak aggrave leur exode

Proposer d'accueillir les chrétiens d'Irak aggrave leur exodeNous publiions hier le communiqué du gouvernement qui se réveillait enfin à propos de la persécution des Chrétiens d’Irak.

Dans ce communiqué, le gouvernement écrivait : « Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’Etat islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile. Nous avons débloqué, une aide humanitaire exceptionnelle pour leur porter assistance ».

La France a beau jeu de proposer de faciliter l’émigration après avoir soutenu depuis des années la politique américaine dans la région (à l’exception de la guerre en Irak, dernière position forte de la diplomatie française ) qui a favorisé l’avènement de ce chaos indescriptible.

Le Cardinal Barbarin, en visite ces jours-ci auprès des Chrétiens de la région de Mossoul réfugiés au Kurdistan a réagit à cette proposition, jugeant qu’elle n’était pas une solution : « C’est à la fois quelque chose de bon de la part de la France, de généreux, et de difficile parce qu’on va aggraver l’exode et on va aggraver la situation « .  » Il vaut mieux partir que de se faire tuer évidemment, mais le but n’est pas que tout le monde parte, c’est qu’on arrive à rester et à continuer à vivre ensemble ».

Une position qui ne fait qu’appuyer les déclarations des prélats orientaux qui regrettent ces appels à l’émigration à chaque catastrophe sans se soucier d’aider les Chrétiens à se développer sur place.

A la suite de l’attentat dans la cathédrale de Bagdad le 31 octobre 2010, les évêques avaient effectivement appelé les pays occidentaux à ne pas multiplier les propositions d’émigration, autre fléau pour la communauté chrétienne sur place.

Eric Besson avait promis aux irakiens soignés en France qu’ils pourraient ensuite demander l’asile à la France, « conformément à la tradition d’asile en France ».

Un message de cinq archevêques irakiens avait alors été lu dans toutes les paroisses du pays lors de la messe : « Notre calvaire est lourd et il nous paraît long », avaient écrit les prélats, réclamant le « soutien fraternel et moral » de leurs coreligionnaires.

« Restez avec nous, restez avec nous jusqu’à ce que soit passé le fléau » imploraient-ils.

Ultimatum pour les Chrétiens de Mossoul

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Les Chrétiens de la ville de Mossoul n’ont plus le choix.

Les quelques uns qui restaient sur place ont fui en masse hier après que les djihadistes de l’Etat islamique ont lancé un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux explique le patriarche chaldéen, Monseigneur Louis Sako, et plusieurs témoins.

Après que toutes les maisons chrétiennes aient été marquées ces derniers jour du « N » de Nazarat, Chrétiens, c’est désormais la fuite obligatoire.

Un communiqué distribué dans la ville et entendu depuis les hauts-parleurs des mosquées a précisé les injonctions du « Califat » à l’adresse des Chrétiens :

« Nous leur proposons trois choix : l’islam, la dhimma, et, s’ils refusent ces deux choix, il ne reste que le glaive ».

Le « Calife » Abou Bakr Al-Bagdadi a en effet précisé aux Chrétiens qu’ils avaient le « choix » : la conversion, le paiement de l’impôt ou la mort.

Il fallait choisir avant aujourd’hui, soit le lendemain : « Après cette date, il n’y aura plus entre eux et nous que le glaive », précise le communiqué.

Il y a dix ans, avant l’invasion américaine, la ville comptait 100.000 Chrétiens, qui n’étaient déjà plus que quelques 5.000 avant la prise de la vité par les djihadistes, le 10 juin dernier. Depuis les quelques centaines de chrétiens restant fuient.« Les familles chrétiennes se dirigent vers Dohouk et Erbil » dans la région autonome du Kurdistan irakien, a indiqué patriarche chaldéen, déplorant que « pour la première fois dans l’histoire de l’Irak, Mossoul se vide de ses chrétiens ». 

Yako Elish, franco-irakien et co-fondateur de « Entraide aux Minorités d’Orient » affirmait par ailleurs hier soir que l’Evêché syriaque catholique de Mossoul avait été entièrement brûlé.

Une situation dramatique dans laquelle le gouvernement Américain, et tous nos gouvernement occidentaux ont une large responsabilité. Sinon directement de bourreaux, largement de complices.